Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles.

Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles.

Samael

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ayants droit, est illicite " (art. L.122-4)

 

Me revoilà au pied de ce pont, j’observe les étoiles comme de nombreux soirs, et je pense au vent glacial qui doit recouvrir les berges du petit lac en face de moi. Puis-je encore dire en face? Je ne le sais pas. Je monte lentement en direction de la rempare, j’aimais marcher au milieu de la route le soir en rentrant chez moi. Je me sentais plus forte bien que j’étais simplement vulnérable. Je ressens toujours le besoin d’être prise par le grand frisson celui qui me rend curieuse, celui qui me donne envie d’être surprise à faire quelque chose de dangereux. Mes parents m’ont souvent cermoné pour avoir pris des risques inutiles. Il faut dire que j’avais toujours de la chance, ou alors était-ce une bonne étoile qui veillait secrètement sur moi. Quoi qu’il en soit elle a dû me quitter cette fois.

 

Arrivée en haut, j’observe encore une fois autour de moi, ce monde est livide, je l’ai toujours trouvé fade. Les individus courent après l’amour et l’argent, ce monde n’à plus aucun intérêt il est complètement recouvert par la cupidité des hommes. Voilà pourquoi j’aime sentir l’adrénaline dans mes veines, je cherche autre chose, je voulais être en marge des autres, je me refusais et me refuse toujours à accepter ce destin qu’on veut m’infliger. L’argent n’a plus grand intérêt dans ma vie à présent. Je n’ai plus besoin de rien, seulement retrouver mon âme.

 

Je vois un homme pas loin devant, il est seul. Grand, mince, habillé d’un pantalon noir et d’une chemise blanche. Je me demande ce qu’il fait ici à une heure pareille. Je m’approche de lui dans un grand silence, il ne me voit pas. J’avance ma main pour lui attraper le bras, mais avant que je puisse le saisir une voiture s’arrête et il s’en va aussi soudainement qu’il est apparu. N’aurai-je donc la chance de parler à personne? J’aimerai trouver une bouteille et boire jusqu’à tomber ou juste m’endormir. Car oui cela fait des semaines que je ne dors plus, que je ne mange plus, que je ne ressens plus la chaleur du soleil. Je suis là et je m’ennui terriblement.


- Est-ce que quelqu’un peut m’aider? Est-ce que quelqu’un peut me dire ce qui ce passe?
 

Ma voie ne semble pas atteindre les gens, je me sens invisible, exactement ça, invisible. Je n’aime pas sa. Je me remets à crier à en perdre haleine, mais sans aucun effet.

 

Le soleil se lève, je quitte le pont, contrainte malgré moi par ce je ne sais quoi qui commence à m’énerver. Je décide d’aller dans le métro, il y a toujours du monde là bas, peut-être que je trouverai quelqu’un qui sache ce qui m’arrive.

 

Je marche dans la rue, les passants semblent me bousculer mais je ne sens rien. J’observe ce monde et tout ce que je vois c’est la marche saccadée d’un homme âgé ignoré de tous. L’indifférence et l’individualisme sont les deux mots qui me viennent à l’esprit. Un peu plus loin je me sens alerté par la peine d’une petite fille devant une boutique de la ville. Je perçois pour elle des sentiments, de la peine? Je ne sais pas trop. Je suis perdu ici trop de monde, trop de peine, trop de souffrance. Qu’est ce qui m’arrive. C’est ça mon avenir? Devenir empathique?

 

Le métro n’est peut-être pas la bonne direction pour l’instant. Je me réfugie sur les hauteurs des collines. Je pensais avoir besoin de contact mais je me rends compte que sa m’est complètement insupportable. C’est tellement paradoxal pour moi. Je n’étais pas une solitaire et voilà que maintenant je cherche à être seule. Si la vie après la vie c’est sa, alors c’est encore plus contraignant que la vie à proprement parler. Il faut que je fasse le point.

 

Mon petit village, rien de plus calme que lui. Il y reste des vestiges anciens, un château, un monastère, de vielles ruines… Rien de plus abandonné en hors saison. J’ai toujours trouvé cela barbant que de devoir y faire des visites, que ce soit avec l’école ou entre amis. Je préférais la ville, j’avais besoin de bruits, de contact, d’agitation, j’ai besoin de sentir la vie autour de moi. Voilà que je viens m’asseoir sur le haut d’une maison en ruine, je ne me reconnais plus. Qu’est-ce que c’est étrange me dit-je à voix basse.

 

Je fixe mon regard au loin, je me revois sur ce pont, il me semblait si loin pourtant je le vois de la où je suis. Une vue panoramique s’offre à moi et pourtant rien. Je ne ressens rien, le vide total à l’intérieur comme si on avait aspiré mon être. Cela fait quatre semaines que je traîne dehors, je ne peux plus rentrer chez moi alors je rode la nuit sur ce pont, j’essaye de comprendre. Je me demande si les âmes perdues sont réellement coincées sur le lieu de leur perte.

 

Le son des cloches de l’Église me sortent de ma rêverie, je me sens comme prise dans un épais brouillard. Je ferme les yeux et j’imagine qu’elle me sert dans ses bras, je suis bien, comme si une douce chaleur s’appropriai mon corps le temps d’une minute. Penser qu’elle est près de moi me rassure et me donne du courage. Tu me manques tellement… J’ouvre à nouveaux les yeux, j’observe droit devant moi, le bruit des cloches ne retentissait plus dans la vallée. Je m’extirpe de mes pensées et vois dans les décombre un bout de papier. C’est peut être une photo me suggérais-je. N’ayan rien de mieux à faire je descends de mon assise et observe de plus près. C’est une vieille photo très usée coincé entre les décombres. Je tends mon bras et essaye de la saisir. Je n’y arrive pas, mes doigts se posent dessus mais je ne sens rien. Je retente l’opération mais hélas sans résultat. Je me mets soudain à crier de colère :

  
  • Mais qu’est ce qui ce passe !Tu m’entends toi tout la haut ? Qu’en est-ce que je vais enfin savoir ce qui m’arrive !

 

J’arrête de crier voyant que rien ne ce passe, j’ai déjà passé beaucoup de temps à hurler comme cela, ça ne sert à rien … Personne ne m’entend, personne ne me voit, comment savoir si je suis la seule dans ce cas? Je m’efface de ce monde, je ne sais plus à quoi j’appartiens. Suis-je coincé ici ou est-ce juste temporaire ? Toutes ces question m’obsèdent je me remets à crier :

 
  • Aidez-moi ! Est-ce qu’il y a quelqu’un qui puisse me dire ce que je dois faire ?!

 

Je m’exile encore une fois, j’ai toujours eût cette tendance à fuir depuis petite et voilà qu’encore une fois je m’en vais, je cours comme je n’ai jamais couru mais je ne m’épuise pas, j’aimerai tellement me réveiller et me dire que ce n’est qu’un rêve. Je voudrais avoir tout imaginé, je voudrais retrouver ma vie d’avant, celle que je trouvais si triste, oui je suis prête à vivre.

 
  • Aidez moi murmurai-je une dernière fois avant de fondre en sanglots, je regrette …

 

Sur ces derniers mots un homme apparu derrière moi. Je ne m’étais pas encore retournée mais je sentais sa présence un peu comme lorsque je pouvais remarquer la petite fille devant la boutique. C’est très étrange comme impression. Je me retourne et m’assoie, je l’observe, il tient dans sa main un petit bout de papier. Comme tout les autres il ne peut rien pour moi encore un humain de plus perdu pensai-je. Le soleil commence à disparaître au-delà des collines, je vais retourner sur ce pont comme tous les jours après que le soleil décide enfin de libérer la petite partie de moi qui lui résiste encore. Je saute du haut du petit toit, je flotte de manière tout aussi étrange que tout ce qui ce passe ici, je me réceptionne sur le sol sans mal et entreprend la marche laissant tout le loisir possible à cet homme d’être seul sur ce petit bout de terre.

  
  • Reste, fit-il en me saisissant par le bras.

 

En un réflexe instinctif je me recule de stupeur, c’est la première personne que je rencontre et qui semble pouvoir me voir et le plus surprenant me toucher alors que moi-même je ne peux rien saisir. N’est ce pas paradoxal ? Pas le temps de réfléchir, je ne dois pas laisser passer la seule chance qui s’offre à moi à cet instant. Je le regarde fixement quelques secondes. J’attendais cela depuis longtemps mais je ne parvenais plus à bouger. Je me sens immobilisée tandis qu’il s’approche de moi, me prend la main et me transporte en un instant sur le pont d’où je viens. Je mes sens déstabilisée et totalement contrôlée par cet inconnu. Il me relâche la main et je retrouve ma mobilité.

 
  • Qui êtes-vous ? lui demandais-je,

  • Je suis ton guide, me répondit-il calmement,

  • Mon guide ? Guide de quoi au juste ? Rétorquais-je,

  • Je suis ton guide pour préparer ton entré à ta nouvelle destinée,

  • Vous ne pouvez pas être plus clair ?

  • Tu apprendras au fur et à mesure, pour l’instant place toi devant moi et ferme les yeux.

 

Je le regardai d’un air interrogatif puis me décida à obéir. Je me tiens droite devant lui et ferme les yeux. Je sens sa main se placer à proximité de ces derniers et je commence à voir des images confuses. Comme le temps avance, elles deviennent plus précise et correspondent maintenant à des moments précis de ma vie que moi-même je pensais avoir oublié. Je sens des larmes couler sur mes joues, c’est une expérience troublante. Après quelques secondes qui me parurent une éternité il enlève sa main mais met yeux restent clos. Je ne parviens pas à les ouvrir je suis à nouveau immobilisée. Je le sens s’approcher de moi, un froid envahit ma tête et il me murmure alors à l’oreille.

 
  • Je ne pouvais pas venir t’aider avant que tes regrets soient sincères, je suis là pour t’aider, je serais ton guide spirituel le temps de ton voyage dans cette énorme purgatoire qu’est ta vie dans ce village. Tu pourras errer où tu veux pour te repentir de ton acte. Avant de pouvoir accomplir la destinée il faut que tu donnes au tiens la paix intérieure. On se reverra bientôt Léa ou peut être devrais-je dire Aêl …

 
Il glisse dans ma main le petit bout de papier, j’arrive à le saisir le temps d’un instant puis ouvre les yeux et ne voit plus personne. Le papier s’échappe de ma main, je peux y voir inscrit : « Rudi ».
 

C’est la première rencontre que je fais, bien que courte je sais à présent que j’ai un rôle à jouer ici et cela me plait même si je n’ai pas saisi ce que je devais faire exactement. Tant de question se bousculent dans ma tête, je n’aime pas être contrôlée, me sentir dépendante, pourtant je n’ai pas le choix. Sa manière de m’immobiliser, par je ne sais quel moyen, me gène. J’aurai des réponses la prochaine fois pensai-je, pour l’instant je repense à ce qu’il m’a dit. « Tu pourras errer où tu veux pour te repentir de … » cette phrase me frappe encore, où je veux m’a-t-il dit … Je réfléchi un instant et me dit que les seuls lieux qui ne m’étaient pas accessibles étaient ma maison et le cimetière.

 

Je décide alors de me rendre chez moi, cela fait tellement longtemps que je n’y étais plus. Je passe par la forêt, c’est le chemin le plus court pour y arriver. Qui était-il ? Est-il vraiment ce qu’il prétend être ? Un guide de je ne sais quoi … Il aurait pût intervenir plus tôt refrognai-je. Et « Rudi » c’est qui ? C’est quoi ? Est-ce que c’est son prénom ? Et puis zut comment puis-je faire quelque chose comme rendre une paix intérieure à quelqu’un. J’ai vu beaucoup de film mais être dans ce cas sa n’a rien à voir.

 

Tandis que je râle sur ma petite personne je suis stoppée net par un bruit strident, c’est horrible comme souffrance, j’ai l’impression que ma tête est serrée dans un étau. Plus j’avance et plus le son augmente. Je m’agenouille par terre je ne peux pas continuer, la douleur est bien trop forte. Je fais marche arrière et tente de prendre un autre chemin. Le bruit retenti encore comme un écho dans mes oreilles, je me sens faible. Un large chemin s’offre à moi et je décide de m’arrêter quelques instants pour de m’étendre sur le bord du pré. Qu’est-ce que c’était que sa …

 

Moi qui me plaignait de m’ennuyer je dois avouer que d’évoluer ici est une lourde affaire. Explorer et réapprendre à s’intégrer dans un lieu ou devrais-je dire une dimension autre que celle que je connais et bien difficile. J’aimerai que quelqu’un m’aide, où est celui qui prétend être mon guide ? Je regarde le magnifique ciel bleu qui s’offre à moi aujourd’hui. J’aimerai manger une glace pensais-je. Une glace avec du coulis de framboise et de la chantilly, j’aimerai aussi pouvoir plonger dans un bon bain chaud et n’avoir comme autre souci que celui de rêvasser dans ma baignoire.

 

Un léger bruit aigüe se fait entendre, c’est différent cette fois, on dirait qu’il s’approche de moi. Cela ne me fait plus mal, sa me laisse juste une impression de lourdeur dans la tête. Je relève mon buste et vois au loin quelqu’un qui court. Est-ce que sa provenais de cette personne ? C’est un homme me semble t-il, il s’éloigne et pourtant ce bruit désagréable retenti toujours légèrement dans ma tête. Je ne comprends pas ce qui se passe. Curieuse de nature je décide de me lever et de marcher dans sa direction. La seule chose que j’espère à cet instant c’est de ne pas être à nouveau confrontée à cette douleur.

 

Un énorme sentiment de remord m’envahi, peut-être que si je n’avais pas fait demi tour tout à l’heure j’aurai pût faire éviter ça. De plus je me sens impuissante, j’aimerai tellement l’aider, elle semble continuer de perdre son sang. Pourvu que je puisse faire quelque chose. La détresse s’installe en moi, le bruit ne retenti plus. J’entreprends de descendre de ma branche, je tombe sèchement à terre. J’ai mal. Je croyais que je ne pouvais plus ressentir sa. Je me dépêche de me relever et me dirige près de la jeune fille. J’observe ses poignets, ils sont lacérés, je baisse les yeux et aperçoit son mobile. Je tente de le saisir et y parvient du premier coup. Surprise de cela je me dépêche de composer le numéro des urgences mais avant de pouvoir décrocher je vois le téléphone passer au travers de mes main et tomber sur le sol. De longs battements de cœur résonnent dans ma tête …

 

J’aimerai arrêter le temps, j’ai l’impression de voir et revoir le téléphone tomber de mes main, comme ces scènes que l’on voit au ralenti à la télé. Je suis plantée là ne sachant pas quoi faire, le temps semble s’arrêter dans mon être l’espace d’un instant. Seulement le problème c’est qu’il semble juste s’arrêter, je vois le sang couler le long de son bras et tacher l’herbe de ces perles rouges. Je me sens à présent terriblement nouée, les oiseaux de l’espoir se sont envolés en même temps que j’ai laissé filer de mes mains la seule chance qui s’offrait à cette jeune femme. Voilà que je me dis que tout est encore de ma faute comme auparavant, je hais ce sentiment qui m’a souvent poussé à infliger à mon corps tout ce qui ne s’exprime pas dans mon cœur.

 

J’entends un gémissement, pas le temps de penser une fraction de seconde supplémentaire, je m’accroupi et tente de décrocher le mobil sur le sol. Si seulement je pouvais le décrocher, peut-être serait-elle capable de bredouiller quelques mots. Un flot de panique me traverse lorsque je dirige ma main sur le clavier. Je ferme un instant les yeux puis avance mon doigt espérant ressentir un contact mais rien. J’ouvre les yeux, un frisson chaud parcourt le long de mon dos. Je tente et retente encore l’opération en vain. Pourtant j’y suis arrivée tout à l’heure me dis-je. De nature têtue et surtout déterminée à ne pas laisser cette jeune femme reposer ici dans cet état je remonte sur la branche d’arbre et recommence depuis le début en essayant de comprendre le plus vite possible.

 

Voilà je l’observai, je vois à présent que le sang à encore plus taché le sol, je panique en redescendant de l’arbre, j’ai mal. Comme tout à l’heure j’ai l’impression d’avoir le devoir de tout faire pour l’aider, je sens à nouveau de forts battements de cœur dans ma tête. Je me dépêche de courir auprès du mobil et je parviens à le décrocher.

 
  • Caserne de pompier de Waller à votre écoute, se fit entendre à travers le combiné.

 
  • Tentative de suicide, clairière des cyprès, répétais-je, c’est une urgence elle perd beaucoup de sang.

 

 Je ne sais pas si elle a entendu ma voix, je répète encore et encore ces quelques mots, j’ai l’impression de pouvoir ressentir tous mes membres. Des afflux de sang se font sentir dans tout mon corps comme lorsqu’on est pris de peur ou de panique, la gorge se noue, le cœur fait mal, le sang tape fort sur les tempes. Je me lève et regarde au loin, mais à peine debout je me sens projetée autre part, mes yeux se ferment, tout est blanc …

 
  • Félicitation jeune demoiselle, vous venez de prendre en main votre nouvelle destinée. Vous ne risquez rien ici, détendez vous donc, je vous sens pour quelque peu tendue, commence à raisonner une voix de femme, vous nous avez donnez bien du fil à retordre, âme hurleuse ou ange, ange ou âme hurleuse. Vous avez bien failli finir en statue à vous morfondre pour l'éternité ...

  • C'est la doyenne Kelly, me souffle mon guide à l'oreille, je sens sa présence même si je ne vois toujours pas où je suis.

 

J'écoute donc cette femme prononcer son discours, elle semble très détendue, un sourire doit se dessiner sur ses lèvres à chaque frases. Elle articule comme si c'était un automatisme, en prenant soin d'ajouter quelques remarques qui finissent par me détendre un peu. Sa voie rauque semble résonner sur les murs d'une pièce close. Je commence à me souvenir de cette jeune fille reposant sur le sol qu'est-elle devenue ? Comment suis-je arrivée ici ? Je sais plus très bien quoi croire, ai-je rêvé ? Qu'est-ce ...


 
  • ... vous avez choisi la voie des anges. Ne vous tracassez pas tant mon enfant, dit-elle soudain me coupant de mes pensées comme si elle pouvait s'introduire dans ma tête. Écoutez plutôt attentivement ce que j'ai à vous dire, vous pourrez constatez par vous-même ce qu'il est advenue de cette jeune femme plus tard.
    Je me fais discrète et écoute ce qu'elle a à me dire, pourvu que cela ne dure pas, j'ai toujours eût du mal à me concentrer.

 

Je suis dans le devoir de vous citer les 142 règles qui régissent cette environnement, commençons donc. La première règle affirme qu'en tant qu'apprentis ange vous devez reconnaître l'autorité et la sagesse de votre guide spirituel. La seconde règle définis les endroits qui vous sont interdit pour l'instant, la suivante énumère les quelques situations où il serait préférable de ne pas vous aventurer et je vais m'arrêter là... De toutes manières vous finissez tous par les transgresser un jour où l'autre. Au bout de 284 années de répétitions sans grand succès …L'espace d'un instant j'ai cru que j'allais devoir écouter toutes ces règles qui régissent... qui régissent quoi au fond ? « Reconnaître l'autorité » voilà deux mots qui ne s'accordent pas dans ma tête.

- Arrête de penser si fort elle va t'entendre et tu va avoir droit aux 142 règles, entendais-je résonner dans ma tête.

 

- Vous avez pensé à quelque chose Lucas ? Un détail dont je devrais peut-être être informé ?

 

- Non fit-il excusez moi.

 

- Je pense qu'il est à présent temps que vous retourniez auprès des votre. Si vous avez d'autres questions vous devrez vous referez Lucas. Il se fera une joie de vous aidez.A très bientôt Aêl...

 

Et me revoilà projetée, j'ai l'impression d'être dans une montagne russe, je déteste sa. Comme si le sang monte trop vite dans ma tête quelle sensation de merde !

 

Une église apparaît à mes yeux maintenant ouverts, les cloches sonnent et une foule de personnes arrivent. J'observe tout autour de moi, je connais ce paysage papa m'a déjà emmenée ici. C'est une petite chapelle pas loin de mon village sur les hauteurs.

 
  • Encore le tournis ? me lance Lucas en souriant bêtement.

  • Ouais, répondais-je, ça va toujours me faire cet effet ?

  • Sa te passera rapidement après quelques voyage comme ceux là.

  • J'ai l'impression d'avoir trop fêté, espérons que sa ne recommence pas tout de suite, marmonnais-je.

  • On fait quoi ici ? Repris-je,

  • On assiste à ton enterrement.

  • Rien que sa ? annonçais-je ironiquement. A par ça, on peut faire quoi dans notre « situation », je veux dire on peut faire des choses marrante ou on doit rester là a attendre qu'on nous projette d'un endroit à l'autre sans savoir pourquoi ? demandais-je.

    Je vois à travers lui comme je suppose qu'il peut voir à travers moi. Une ombre de t-shirt déchiré semble lui donner une allure de bandit tandis que le reste de son corps s'évade dans une teinte grisonnante. Lucas me regarde d'un air ébahi.

  • Tu m'as l'air d'avoir un sacré caractère toi, me répond-il avec un sourire, la plupart des individus à qui s'offre cette situation sont complètement déstabilisés et toi …

  • Et moi je te pose une question, le coupais-je, Kelly à dit que je dois te les poser alors c'est ce que je fais, alors la réponse, fit-je impatiente.

    Il me saisi par le bras et m'emmène en direction de la chapelle. Je n'ai pas encore aperçut les membres de ma famille. Famille, ce mot censé tant représenter et qui pourtant perd tout sont sens de nos jours. Ma famille à éclaté il y a bien longtemps sa m'étonnerai fort qu'ils puissent se décider à se réunir même pour une telle situation, ils sont bien trop fières.

  • Arrête un peu de penser et regarde plutôt devant toi, me dit Lucas.

  • Comment vous faites pour vous introduire dans ma tête ! Lançais-je.

  • Tu pense trop fort je te l'ai déjà dit, allez viens on y va.

    Nous entrons, il n'y a pas foule mais je perçois beaucoup de tristesse, comme si les âmes de certaines personnes pouvais pousser de petits hurlements. J'observe l'endroit, je n'aime pas ça tout ce blabla et puis tout ce cinéma ne me correspond pas. Je vois des amis, des connaissances, mais aussi des personnes que je ne connais pas. Au devant de la salle je vois quelques membres de ma famille, certains pleurent d'autres non, comment leurs en vouloir.

  • Fumer ? pensais-je plus fort pour tester mes nouveaux dons.

  • Ni pense même pas, fit-il à haute voie.

  • Vodka Fraise ? Recommençais-je.

  • Je reconnais que tu apprends vite, mais tu devrais quand même faire signe de compassion et de regrets au moins pour eux, dit-il sèchement pour la première fois.

 

Il observe d'un calme fou la scène je me demande à quoi il peu penser. L'office se termine aussi tristement qu'elle a commencé. J'aurai aimé une grande fête pensais-je tristement.

 

Après un long moment à errer en compagnie de Lucas, j'ai enfin appris quelque chose de nouveau et surtout de surprenant sur ce qui existait dans ce monde. Une âme hurleuse, pensais-je, non mais sans rire je me demande ce que sa fait de devenir une statue. D'après mon grand guide spirituel, peu de statues sur Terre sont réellement de la création des hommes. De nombreuses reliques récupérées sur des sites historiques ou reposants sur les terres du patrimoine du monde seraient des âmes condamnées aux regrets éternels. C'est l'un des sorts qui pouvaient attendre les individus qui se jouaient de leur vie comme je l'ai fait de la mienne, et qui ne pouvait surmonter leur peine. Sa doit-être affreux de se sentir coincé, enfermé sur soi même pour l'éternité. Lucas m'a cependant ajouté que si l'on vient à détruire ces statues il peut en ressortir plusieurs essences d'individus enfermés à travers les siècles dans ces prisons d'argiles. Il m'a brièvement expliqué le danger que cela peut représenter mais il n'a pas semblé vouloir s'étendre plus sur ce sujet. Il a fini en me disant que je devais toujours faire attention autour de moi lorsque j'errerais près d'elles car elles sont le « tombeau des secrets ». Cette histoire me fascine je me demande s'il m'a réellement dit tout ce qu'il savait à ce sujet.

« Tu auras tout le temps pour découvrir par toi-même ce qui ce passe par ici » me disait-il pour mettre fin à cette conversation. « Le plus important est que tu revives pleinement tes derniers choix pour passer au prochain stade, laisse toi guider » m'a-t-il dit d'un ton très sérieux avant de disparaître plus loin, emporté d'un pas lent et scintillant le long du chemin qui mène au pont.

Je continue de suivre le chemin me sentant guidée. Je traverse la route et marche à présent le long de la ligne discontinue. Une voiture passe, je la sens me traverser et une crampe dans l'estomac me stoppe le temps de quelques secondes puis j'entreprends à nouveaux la marche. Ma tête tourne un peu, je porte ma main près de mes lèvres et aspire lentement un poison bleu qui me donne des frissons. La fumée s'échappe peu à peu de ma bouche, mon regard se porte sur la lune, elle semble floue, grisée par ces vapeurs nuisibles mais pourtant si soulagentes. Je m'accroupie contre le pilier quelques minutes et sort de mon sac une gourde contenant mon cocktail favoris. Je jette le mégot et l'observe tomber si légèrement, il disparaît dans la nuit comme je rêve de disparaître... Je m'allonge, j'observe ces étoiles que j'ai déjà tant observées, elles brillent si délicatement. « Ce soir c'est mon soir » dis-je à haute voie. Je bois gorgé par gorgé cet alcool enivrant jusqu'à ce qu'il parvienne à chasser mes peurs. Les cendres s'accumulent sur le sol, les mégots s'enfouissent pour les plus malchanceux dans les rives glacées et moi je m'évade une dernière fois avant d'être libérée. Je fais ce que j'aime, je dessine sur le sol un cœur avec des ailes, j'inscris nos initiales à l'intérieur puis me relève. Ma tête tourbillonne un instant, et je marche comme une funambule sur le bord du trottoir. J'observe la rambarde et retente l'expérience sur celle-ci. Je veux le risque une dernière fois et m'imagine sous un grand chapiteau alors qu'aux yeux d'un visiteur inconnu je ne suis qu'une adolescente en mal de vivre perchée sur un pont une bouteille à la main. Je manque de me précipiter avant l'heure dans ce gouffre étoilé et me ressaisi. Mon portable vibre : 2H34. Il est l'heure, des larmes s'écoulent sur mes joues tandis que je prends une grande inspiration. Je sens mon cœur battre mais il est trop tard, je jette un dernier regard vers les cieux et la dernière ombre de mon corps sur le sol sera celle du saut de l'ange que j'entreprends. Ce soir je suis couchée près de la digue, les étoiles pétillant encore dans mes yeux clos, le vent bousculant mes cheveux et le cœur bien silencieux ...

 

C'est le corps léger que je me réveil près du pont, rien de ce que j'ai vécu la veille ne semble être présent, aucune trace de mégot, pas de sac, mais il y a un petit cœur dessiné près de ma tête. Il brille comme si une brise l'avait fraîchement déposé là. Mon entrée dans ce monde se précipite, beaucoup de choses soulèvent des questions auxquelles je ne me serais jamais intéressé en tant que mortel. Je me demande si je viens de dormir, après tout peut-être qu'il faut que je m'adapte à un autre rythme ici. Où est passé Lucas ? Je regarde furtivement aux alentours, personne aux environs, je décide d'aller me balader un peu. Je prends direction la petite clinique pour essayer de retrouver une trace de cette jeune femme. L'avantage quand on est mort c'est qu'on a plus besoin d'ouvrir les portes. Je passe de cette manière dans le local de la clinique et visite les quelques chambres qui se situent à l'étage. Il faut que je m'avoue qu'il n'y a pas réellement de chances qu'elle se trouve ici, comme j'aimerai être à l'hôpital de ville ... Elle a surement dû y être transportée si les secours sont arrivés à temps. Je ressors du bâtiment et cherche la direction de cet hôpital, je vois que le panneau indique quinze kilomètres. Je me mets alors en marche, je pense fort à cette jeune femme que j'espère avoir sauvée et je sens peu à peu les rayons de soleil me transpercer.

 
  • Attends-moi, fit Lucas me surprenant, tu disparaissais où comme ça, dit moi donc, m'interrogeait-il

  • Tu m'as fait peur, et toi tu as disparu où tout ce temps ?

  • Je sens que je vais avoir du fil à retordre avec toi, tu n'es pas encore prête à voyager seule, surtout de cette manière.

  • Je comprends rien de ce que tu racontes, je voulais allez à l'hôpital de ville pour voir si je pouvais retrouver cette femme.

  • D'accord je vois, mais sans t'en apercevoir tu allais être transportée dans le lieu où elle se trouve. Comment t'expliquer simplement, si tu es fortement déterminé et que tu te concentre sur une personne où un lieu tu peux parvenir à t'y rendre.

  • Super sa ! M'exclamais-je.

  • Sa peut aussi être dangereux, me repris t-il, tu ne sais jamais ce que tu peux croiser sur ton chemin, alors attends moi la prochaine fois.

  • Très bien, lui dis-je, mais si je ne m'en rends pas compte ?

  • Je suis sur que t'es assez maline pour le savoir, fit-il en souriant, allez viens on y va.

    Il passe son bras par-dessus mon épaule comme si nous étions de vieux amis et nous disparaissons facilement. C'est une sensation de légèreté qui s'installe en moi. Je ne peux pas me voir mais je nous imagine flottant par dessus les nuages le soleil brillant dans notre dos. C'est la première fois que j'arrive à percevoir quelque chose pendant ces drôles de voyages même si ce n'est que très abstrait.
    Je visualise soudain l'enceinte de l'hôpital, le monde s'agite ici et je me sens rapidement submergée par un flot d'émotions joyeuses émanent des individus. Lucas me montre une porte, je le regarde fixement et me dirige vers celle-ci. Je me mets face à elle et l'enjambe silencieusement. Devant moi se trouve la jeune femme, elle est souriante et surtout bien vivante, dieu merci.

    Lucas ne tarde pas à me rejoindre et me regarde l'air heureux avant de me dire :

    - Regarde par là, tu as réussi.


    Il pointe du doigt un petit berceau, une joie immense m'envahi, je m'en approche et observe le nom qui y est inscrit. C'est un petit « Rudi ».

 

Il pleut ... le froid et le silence qui pèsent ici m'apparaissent lugubre. Du temps c'est écoulé depuis les premiers évènements qui m'ont appris que j'étais destinée à aider les autres. Je ne sais pas exactement combien de temps c'est écoulé, je ne sais même pas si on peut le compter mais ce qui est sur c'est que je me sens bien seule ici. Il est rare que je rencontre quelqu'un. Mes seules connaissances sont Lucas et la vieille patriarche Kelly ...

 

J'ai passer quelques journées à me promener dans des endroits deserts de mon village. Je n'avais pas envie de ressentir le méli-mélo d'émotions des gens qui m'entourent. De plus, je n'ai pas trouver le courage de retourner chez moi et de faire face à mes proches et à ce qu'ils pourraient ressentir pour moi. C'est trop dur pour le moment.

 

Lucas semble avoir disparu, il doit être bien content que je reste tranquillement ici à me morfondre au lieu de tenter des expériences où il devrait être mon chaperon.

 

Comme tout les soirs le soleil disparaît au delà des collines et je retourne chez moi, sur ce pont. Je m'adosse sur un pilier et je regarde la voie lactée, lorsque des voitures passent j'ai encore tendance à croire qu'ils peuvent me voir, Lucas dit que sa passera.

 

Je pense à mon enfance j'étais une petite fille très heureuse, j'avais beaucoup d'amis avec qui je m'amusait presque tout les jours. Puis on à dû partir, papa avait eût une promotion mais avant tout j'allais avoir un petit frère et le reste m'était devenu égal. Les première années de sa vie ont été les plus joyeuses pour nous tous mais la maladie l'emporta et notre famille ne fût plus jamais la même. J'entrai dans l'adolescence et je me rebellai, je voulais vivre ma vie et je me sentais exclue par mes parents. Papa n'étais plus souvent à la maison et c'est maman qui se chargeait de tout. Je l'admirai beaucoup malgré tout. Elle voulait s'amuser comme avant quand elle était jeune et elle me racontait s'est histoires. Puis ils ont fini par divorcer, je n'ai plus vu papa qu'aux anniversaires, et maman refaisait sa vie avec Marc. Je n'ai jamais pût le voir celui là, il ne m'aimait pas et je lui montrait bien que c'était réciproque. Il voulait maman pour lui tout seul et bientôt il y parvenu. Maman partait la semaine avec lui et me donnait toujours d'autres excuses, elle rentrait le week-end mais alors c'était moi qui n'était pas là. Qu'est-ce que je regrette mon enfance où tout allait si bien entre nous mais maintenant c'est bien fini.

 

Peu à peu je m'étais fait de nouveaux amis. On traînait en ville jusque très tard dans la nuit, on discutait en buvant des coups et puis quand on étaient tous à sec on rentrait. Je suis pas fière de moi et de tous ce que j'ai pût faire avec eux mais je ne regrette pas de mettre autant amusée. Parfois je pouvais les inviter chez moi sans que maman le sache. Mais il y avait une telle pagaille le lendemain qu'on préféraient se voir à l'extérieur.

 

Les pensées me submergent rapidement la nuit, encore une fois je sens des larmes couler. Je ne sens pas la pluie mais ça j'en suis sûre ce sont mes larmes. Je parcours le pont dans tous les sens à la recherche de cigarettes ou d'autres choses que je pourraient tenter d'attraper. Si seulement sa marchait, sa serai mon secret à moi toute seule si je pouvais fumer de temps en temps. Il n'y a rien d'intéressant ce soir. Pas même un vieux mégot. Je marche encore un peu et trouve une pièce. Je m'agenouille et tente de l'attraper en vain, je m'allonge alors sur le trottoir les yeux perdu dans les étoiles, me demandant si quelque chose ici à vraiment un sens.

  

Soudain je ressens quelque chose. Il y a quelqu'un. Je me relève brusquement et je vois cette fille en face de moi me tendant la pièce de monnaie que je voulais attraper.

 

- D'où tu viens ? fit-je avec étonnement

 

 Elle me souri puis je reprend confuse :

  

- Non désolé c'est pas ce que je voulais dire, mais, tu peux me voir ?

 

 Elle ne parle toujours pas et prend ma main, je sens une forte chaleur lorsqu'elle me touche et elle dépose la pièce avant de s'asseoir sur la rambarde. Je regarde dans ma main, la pièce est bien là je la tiens puis je relève la tête et je la vois sortant une cigarette de sa poche et l'allumant. Elle ne dit rien, je suis si surprise !

 

Une voiture passe et m'ébloui de ses phares, la pièce m'échappe, elle passe à travers ma main et retombe sur le sol. Je relève la tête et je ne vois plus personne, un nuage de fumé bleu se dissipe dans l'air. Je m'assoie face à la route, je suis triste que ce soit déjà fini. Je ne sais pas si c'était mon imagination ou s'il y avait vraiment quelqu'un.

 

Cette fille ... j'en ai rêver plusieurs fois auparavant. Qu'elle soit là, devant moi, touchant ma main c'est comme si je rêvais éveillé. La nuit va être longue en réflexion, je m'allonge au milieu de la route et je me remet à regarder les étoiles...

 

- C'est quoi ton prénom ? se fit entendre une voie qui m'était familière,

 

- Léa ..., répondis-je dans ma rêverie,

 

- C'est plutôt sympa,

 

 Je me relevais rapidement, elle était là, à nouveaux devant moi. Je n'en croyait pas mes yeux.

 

 - Désolé j'étais ailleurs, j'ai même pas remarqué que t'étais là, dis-je encore une fois confuse, j'ai cru que j'avais simplement rêver mais dis moi, t'es vraiment là ? Je commence à perdre la tête à force de me retrouver seule.

 

- Je suis bien là, tu me vois, je te parle, c'est que je suis là Léa, expliquait-elle,

 

- T'étais passé où?, je t'ai quittée des yeux un instant et t'avais disparue.

 

- C'est rien, on va dire que c'est un effet secondaire, dit-elle

 

 Je la regardais, elle continuait de fumer devant moi, quel supplice ! Elle dû comprendre dans mes yeux à quel point j'étais troubler et elle repris la parole.

 

- Bon écoute si tu veux vraiment savoir c'est à cause de la lumière de la voiture que j'ai disparue, mais j'étais toujours là avec toi, c'est juste que je suis devenue invisible quelque temps, sa me fait ça la lumière voilà, détaillait-elle,

 

- Ok, mais ...

 

- J'ai pas beaucoup le temps de te parler je dois rentrer très vite, tu va trouver sa bizarre mais je suis un peu comme toi, enfin non, ... disons, en quelque sorte.

 

Je l'observais, elle était telle que je la voyais toujours dans mes rêves. De taille plutôt grande pour une fille, une carrure d'athlète mais pas trop avec des cheveux mi-long foncé. Elle a des yeux perçant presque noire et un visage fin. Je n'en croyait toujours pas mes yeux.

 

 - Écoute Léa je sais qu'on se connait pas mais sa fait plusieurs fois que je te vois et que j'entends ta détresse, je suis pas soeur Thérésa mais je reviendrai te voir demain soir, on aura plus de temps. Je dois partir, disait elle d'un air vraiment pressée.

 

Comment être pressée dans un monde qui n'a même pas de temps, j'ai l'impression de ne jamais rien comprendre des autres lorsqu'ils me parlent, ils ont tous l'air si mystérieux.

 

 - Tiens prend sa, me dit-elle en tendant sa cigarette, mais cette fois ne soit pas distraite, crois y c'est ça le secret. A demain Léa !

 

- Attend ! Comment tu t'appelles ?

 

- Appel moi Sam sa ira, répondis elle avec un sourire,

 

- Merci Sam …

 

 Elle disparue cette fois pour de bon dans un léger brouillard, sa silhouette se dessinait dans le vent et bientôt je ne l'aperçu plus. J'apporta ma main près de bouche et tira une large taffe sur la cigarette qu'elle m'avait gentiment offert. Je pensais fort à ce qu'elle dit " crois y". Ce soir je n'en finirai plus de croire ça c'est sur, je ne regardait plus les étoiles, j'étais parmi elles.

 


 ***
 

Le soleil se lève, je ne m'étais jamais rendu compte à quel point ce spectacle était beau. Je suis libre à présent, je peux quitter ce pont et je décide d'aller chez moi. C'est un cap à passer et je me sens vraiment d'attaque ce matin. Tout en marchant je repensai à la veille, enfin quelque chose de nouveau pour moi. Cette rencontre était inespérée et j'aurai voulu quelle dure plus longtemps. Sam à l'air cool mais je reste sur mes gardes, je me demande sans cesse si ce n'est pas une sorte d'épreuve.

  

En tout cas c'était vraiment censas d'apprendre que je peux aussi tenir des objets et même consommer. Les sensations sont très limités mais j'imagine déjà ce que je pourrai faire de cette découverte et sa me met de bonne humeur.

 

Sur le chemin je décide d'expérimenter la chose nouvelle qu'est le voyage comme disait Lucas. Il m'a défendu de le faire seule mais je me dit que ma maison n'est pas très loin et que de toute manière s'il n'est pas là il n'aura aucune raison de me faire la morale.

  

Je me concentre, je pense à mon chez moi tout en marchand et peu à peu je me sens disparaître. Plus rien ne m'entoure, une sensation de froid s'imprègne dans mon corps, c'est le néant autour de moi. Mes yeux se perdent sur les jeux de lumière qui ne finissent plus de changer et quand enfin je pense que c'est fini j'aperçois un tas de monde. J'essaye de rester calme mais certains me font si peur que je me déconcentre et tombe de mon petit nuage sur le sol fracassant. Une voiture me passe dessus, mon ventre se ressert, et je me relève. Devant moi une maison, ma maison. Je n'étais pas si loin finalement.

  
 Rien n'a changé, elle est toujours comme avant. Je ne sais pas combien de temps c'est écoulé depuis ma mort mais aucun bruit ne cogne dans ma tête. La maison à l'air vide, je ne ressent rien. Je fait un petit tour dehors, l'herbe du jardin à un peu pousser, on dirait que ce n'est plus entretenu, d'ailleurs sa ne la plus vraiment été depuis que je vivais seule ici avec maman.
 

Je regarde la fenêtre de ma chambre et une larme coule discrètement sur ma joue. Sa fait si mal de venir ici, pourtant je sais que je n'ai pas le choix si je veux avancer. J'arrive à nouveau devant la maison et trouve un panneau qui indique que la maison est à vendre.

 

 A cet instant je me suis senti si triste et si coupable de ne pas être venue plus tôt que je fait le voyage vers le métro. Je veux entendre et ressentir la peine de tout ce monde qui vit encore jusqu'à ce que ma tête explose. Je me promet de ne pas partir de là jusqu'à ce que je me sente lavée de ma culpabilité. Je me sens trahie, perdue, oubliée.

 

 

 

Mes sentiments sont tellement fort que je ne me rends même pas compte d'être arrivée au métro avant que des cris se font entendre dans ma tête. Je pleurs sans cesse, je pense à ce que j'ai fait, à moi, à ma famille et cette fois je comprends vraiment les conséquences de mes actes. Je suis au milieu d'une foule et à chaque fois qu'une personne passe à travers moi mes peines augmentent, c'est comme si tout s'accumulait. Je me met à hurler de douleurs, je tente de partir mais je ne peux plus. Je me sens de plus en plus faible, et je finis par m'écrouler. Le monde marche autour de moi, je ne sens plus rien, tout est froid.

 

 

 
        • Laissez-moi partir, suppliai-je dans un dernier sanglot.

 
 
*** 


 - Tu t'es littéralement épuisée tout à l'heure, sa aurai pû mal se passer si Lucas ne t'

avais pas entendu.

 

J'ouvre doucement les yeux, je me sens très fatiguée. La voix de Sam est si mélodieuse que j'aimerai dormir encore pour l'entendre.

  

- A non, tu reste avec moi jeune fille, t'a assez récupéré comme sa.

 

 Je croyais que j'avais rêver d'elle mais cette fois elle est avec moi ou je suis avec elle je ne sais plus très bien. Allongée dos au sol je vois qu'il fait déjà nuit. Je tente de me lever mais en vain. Sam me regarde et fini par s'allonger par terre elle aussi.

 

 

 - Qu'est-ce qui m'est arrivée? Demandais-je,

- T'es allé chez toi, puis t'es allez dans la gare à la sortie du village, t'étais complètement bouleversée à tel point qu'on a été beaucoup à ressentir ta peine. Ensuite Lucas est arrivée, ce bon samaritain, et il t'a emmené ici avant de repartir. Tu dois être vraiment importante pour eux pour qu'il fasse le déplacement en plein conseil. Ensuite j'ai monté la garde ici jusqu'à maintenant et ...
 

 

 

Sam continuait de parler mais je l'interrompis :

 

 

 - Comment tu sais que je suis allée chez moi? Et tu connaît Lucas? C'est quoi ce Conseil?

-Pose pas tant de questions t'aura des réponses bien assez tôt,

- Donc tu m'a espionné aujourd'hui ?

- N'utilise pas le mot espionner, si tu crois que je te surveille tu te trompe, et si t'a pas confiance en moi je peux tout aussi bien partir.
 

 

 

Sur ces paroles elle se leva, j'avais aussitôt compris que je n'avais pas été sympa. Elle qui avait veillé sur moi, je me réveille et l'accuse. C'est tout moi ça.

 

 

 - Excuse moi, lui lançais-je avant qu'elle s'éloigne.

- T'inquiète pas, au fait, oui je connais Lucas, il a été mon guide à moi aussi, repris t-elle
 

 

 

Elle revint s'asseoir et s'alluma une cigarette avant de prendre un ton sérieux :

 

 

- Lucas est en conseil comme tout les guides en ce moment, ce qui veut dire que leur protégées sont vulnérables et c'est aussi en ce moment même que chacun des protégés confirment ou renoncent à leur destinée d'ange.
 

 

 

J'écoutai attentivement ses paroles en espérant en découvrir un peu plus sur ce qui m'entoure.

 

 

 - Tu dis était? Lucas n'est plus ton guide? la questionnais-je.

- Non il ne l'ai plus depuis que j'ai renoncé à suivre mon destin, tu vois au début sa me plaisais bien mais j'ai découvert d'autres choses et ...
 

 

 

Sam s'arrêta, elle semblait pensive et je ne voulais pas l'embêter plus longtemps avec cette histoire qui avait l'air de la tourmenter alors je changea de sujet de conversation.

 

 

 - Ta pas d'endroit où allez quand le soleil se couche? Je veux dire ... enfin tu vois comme moi qui suis coincé ici.
- Si j'en ai un mais j'ai pas eût les mêmes sanctions que toi apparemment. C'est le métro pour moi. Je dois y rester la matinée et le reste de la journée je ne peux pas avoir de contact car la lumière du soleil me rend complètement invisible pour tout les autres. Alors je reste dans des endroits moins éclairés.

- Tout les autres ? fit-je surprise.

- Oui on est pas seuls ici.
 

 

 

Soudain sont regard se noirci, et elle ne parla plus. Elle monta sur la rambarde, ses cheveux étaient portés par le vent. Lorsqu'elle redescendis elle me dit:

 

 

 
- Il faut que j'y aille, t'a de la visite.

- Attends, j'aimerai encore te parler, me laisse pas c'est qui ? lançais-je tout à la fois affolée.
 
- Je ne serais pas loin, me dit-elle avant de disparaître dans une brume légère.

 

 

J'étais de nouveaux rétablis et j'attendais le regard furtif sur les alentours pour voir qui allait venir. J'avais le sentiment de pouvoir faire confiance à Sam, on ne ce connaissait pas encore mais quelque chose au fond de moi ressentais toujours sa présence ici. Le vent se leva encore une fois. Mon regard se jeta sur le petit lac et une main se posa sur mon épaule.

 

 

 
- Alors Léa tu te plais ici? C'est un peu lugubre j'avoue mais on s'habitue vite aux autres choses, commença une voix d'homme. 
 

Je m'éloigna de lui, il était grand et de type svelte. Ces yeux me surprirent, aucune pupille, ses vêtement étaient ornés de signes étranges et je continuais de m’éloigner.

 

 

 - Tu n'aurai quand même pas peur d'un mort voyons, c'est absurde, je ne te veux aucun mal, il s'échauffa la voix et repris, Excuse moi, je ne me suis pas présenté, mon nom est Azazel, je suis le Grand Père des nouveaux protégés. Une visite s'imposait, il fallais que je te rencontre pour te parler de tout ce qui ce passe ici et en particulier toutes les choses que tu pourra faire lorsque tu aura choisi d'être des nôtres.
 

 

 

Sont discours ne m'intéressait pas, il dégageait quelque chose d'étrange que je n'avais jamais ressenti. J'aurai voulu qu'il parte sur le champs.

 

 

- Léa, approche, fit-il.
 - Vous n'avez pas d'ordre à me donner, et je voudrais que vous me laissiez seule à présent, mon choix vous le connaîtrez en temps voulu monsieur Azazel.
 -Allons allons, on a jusqu'à l'aurore pour parler de tes choix, de toute manière tu es bloquée ici et moi j'ai tout mon temps, tu ne refuserai pas une aimable compagnie ?
 - Une aimable compagnie concenterai à me laissez disposez de ce lieu à ma guise, répondis-je.
 

 

 

Il entreprit de s'approchez de moi, et je m'enfuyais faisan le tour du pont comme il avançait. Au bout d'un temps il perdit patience et je fût stoppée net. Impossible de me dégager. Il arriva et passa sont bras par dessus mes épaules.

 

 

 - Ne m'oblige pas à te faire du mal aêl, tu pourrai avoir un grand avenir avec moi, avec nous tous. Tu ne te rend pas compte de ce que tu représente mais réfléchi bien à tout ce que tu pourrai faire avec nous. Tu n'aurai pas d'obligation envers ces idiots de vivants, personne à prendre en charge, tu n'aurai pas besoin de devenir un guide, et tu n'aurai pas besoin de rendre des comptes à tes "supérieurs". Tes dons se décuplerais rapidement avec nous, et tout tes désirs pourront être exaucés par tes apprentis. 
 

 

 

Il tourna sont visage vers moi et me dégagea de son emprise. Il serra mon visage dans ses mains et entreprit de m'embrasser.

 

 

 -Arrête ça Azazel, ordonna une voix puissante sorti de nulle part. 
 

Sam apparu, les yeux noirci, dégageant un sentiment de haine. Elle se dirigea en courant sur Azazel qui fût surpris et avant qu'il ne pût s'éloigner Sam l'emporta avec elle dans une épaisse fumée noire. Je me retrouvais à nouveau seule sur ce pont ne comprenant pas grand chose de la situation.

 

 

 

Quand on est sur cette terre, on se rend pas compte de ce qu'on peut faire. On vit, on s'inquiète et on oubli. De la où je suis, je vois chaque jour le monde s'affoler, rire ou pleurer, mais je vois rarement les gens agir.

 

Ici aussi je suis sûre qu'il y a beaucoup à faire mais je ne peux que rester là et observer. Je sais que bientôt c'est moi qui vais vivre une grande aventure sinon pourquoi serais je là ?

 

Je m'imagine déjà jouant le rôle de guide ou entrain d'envoyer des signes aux vivants par quelque moyen que ce soit.

 

Je pense qu'on à tous besoin de croire aux signes, petit ou grand, mort ou vivant. Chaque âme à besoin de quelqu'un pour veiller sur lui.

 

 

 

Il m'arrive de me demander si je vis juste un rêve ou si je connais Sam inconsciemment depuis toujours. Je la voyais dans tellement de mes rêves que j'ai fini par y croire. Pour moi ce n'était pas de simple rêves, il y a toujours eût plus que cela. Peut-être bien que sa n'a pas d'importance. Qu'elles soient les même ou pas ma Sam sera toujours un personnage de rêverie unique.

 

J'espère que je la reverrai bientôt car cela fait déjà quelque temps qu'elle a disparue avec ce mystérieux Azazel et je n'ai plus de contact avec Lucas. Les choses reprennent leur cours comme je les ai connues, je me retrouve seule à méditer sur tout et n'importe quoi.

 

En ce moment je me demande quel lien existe entre Azazel et Sam, ils avaient l'air de bien se connaître. Est-ce un guide lui aussi ?

 

 

 

Le jour se lève et je quitte le pont comme tous les matins. J'apprend à être au milieu des humains, et surtout de supporter leurs humeurs. J'aimerai aller au métro pour voir si elle y est. Je devrais y arriver. Je me suis exercée dans des petites ruelles, dans des magasins mais cette gare se sera un nouveau défis. Espérons que sa ce passera bien.

 

Je me ballade en observant les choses simple qui font la vie et je me dit que ce qui fait la vie fait aussi la mort. Je vois les même choses, les oiseaux chantent, les hommes se disputent, les amourettes se trouvent à tout les coins de rues ... La seule différence c'est que j'ai un angle d'observation en plus. C'est comme si je vivais sur un autre plan.

 

 

 

Je trouve Sam au métro comme je l'avais imaginé et au même moment Lucas me rejoins. Je lui dit de m'attendre quelques secondes car je veux parler seule à seule avec Sam. Elle est accoudée au mur quand j'arrive et laisse apparaître un petit sourire sur sa triste mine.

 

 

 
  • Comment tu vas? Demandais-je .

 
  • Un peu mieux maintenant que t'es là, alors, dit moi un peu ce que ta fait ces derniers jours.

 
  • J'attendais de te revoir, j'étais inquiète.

 
  • Faut pas t'inquiéter je t'assure, répondis t-elle, c'était un vieil ami, il est un peu collant.

 
  • A quoi tu joues Sam ? s'emporta une voix derrière moi.

     

 

Lucas venait de me rejoindre et il n'avait pas l'air de retrouver son ancienne protégée.

 

 

 
  • Tu te rends pas compte de ce que tu fais, tu pourrais la mettre en danger, t'as pas à te mêler de mes missions. La dernière fois sa a déjà mal fini, t'as la mémoire courte on dirais. T'approche plus d'elle. Viens Léa on s'en va.

 
  • Parce que tu crois que toi monsieur parfait tu fais ton travail comme on te le demande, Aêl a besoin de plus de contact. Tu suffirais même pas à surveiller une hurleuse, rétorqua Sam.

     

 

L'engueulade se poursuivi jusqu'à ce que je puisse en placer une.

 

 

 
  • Un instant vous deux. Pourquoi vous m'appelez Aêl ? Et qu'est ce que c'est ton problème Lucas. Sam ma protégée quand t'étais pas là, c'est quoi cette scène. J'en ai marre de rien comprendre, va falloir vous expliquer. Et j'ai un super mal de crâne je vous figure alors je vais vous laisser vous disputer tout seuls.

     

 

Je m'en alla sur ces mots. Je rejoignais ma tombe pour la première fois, espérant être un peu seule. C'est fou me dis-je. Quand je suis seule je me sens mal et quand je suis en compagnie de quelqu'un je veux m'exiler. Pourquoi Lucas est arrivé à ce moment là...

 

 

 

Le temps ne semble pas s'écouler ici. Tout est si calme, je me recueille ici depuis longtemps maintenant. Le gardien du cimetière à fait sa ronde et quelques adolescents jouaient aux téméraires pas loin de là quand je suis arrivée. Il veulent voir des fantômes, je me rappelle quand la nuit je sortais avec des amis et que nous aussi on passait notre temps à se défier.

 

Une vieille dame entre sur la terre sainte, elle allume de petites bougies et parle à celui ou celle qui gît la dessous, peut-être que sans le savoir elle ne parle pas toute seule.

 

 

 
  • J'aurai aimé te rejoindre plus tôt mais j'ai eût du mal à te retrouver,dis Sam en apparaissant derrière les grilles.

 
  • Je crois que rien n'à d'importance ici, lui répondais-je sans me retourner.

 
  • Je t'aurai bien rejointe mais je ne peux pas entrer ici, tu sais Lucas essaye de te repérer mais si tu restes ici il aura du mal à te trouver.

 
  • Sa m'est égal, il a qu'à se charger de quelqu'un d'autre, affirmais-je.

 
  • Si tu veux apprendre des choses il va falloir sortir d'ici. Tu te rends peut-être pas compte mais le temps passe plus vite que t'en a l'impression. Viens avec moi je t'expliquerai ce que tu veux savoir, je te montrerai ce qu'on peut faire ici, puis Sam s'en alla disparaissant entre le vent et la brume.

 
  • Sam ?

 
  • Rejoins moi.

     

 

Elle disparue sans finir sa phrase, moi je décidai de rester là encore un moment et quand le soleil se leva je fus surprise car je n'avais pas eût besoin de retourner sur mon pont.

 

Avant de sortir je jette un coup d'oeil autour de moi, j'aurai aimé rencontrer quelqu'un d'autre. Finalement je m'en alla. A peine avais-je le pieds en dehors du cimetière que les hurlements retentissaient dans ma tête, que je voyais à quel point le monde bouge au dehors. De l'intérieur on a juste l'impression que l'on est seul, que personne ne circule la dehors et que tout est tristement vide. Pourtant j'ai vu Sam, elle faisait peur à voir dans le noir, collée aux grilles qui gardent le cimetière. J'en garde une image particulière, j'ai l'impression de l'avoir vu différente.

 

 

 
  • Je me doutais que tu étais venu ici, me dis Lucas qui était déjà là. Pour hier je suis désolé d'avoir gâché ta rencontre avec Sam mais il se passe des choses bien compliqué ici et j'ai peur pour toi. Mon devoir c'est de t'apprendre les choses d'ici, malheureusement on a pas beaucoup de temps parce qu'on a de plus en plus de protégés à guider en même temps depuis qu'Azazel à été libéré. Sam m'a dit qu'il était déjà venu te voir au pont. C'est très courageux de sa part de s'être opposé à lui.

 
  • Qu'est-ce qui a entre Sam et cet homme, si toutefois c'est un homme.

 
  • Oui c'est un homme, fis Lucas avec un sourire, mais t'a raison de poser cette question parce que bien que nous soyons tous des âmes, les apparences peuvent cacher d'autres choses.

 

 

 

Azazel est un homme malsain qui veux détourner les protégés de leurs destinée pour se construire un royaume ici bas. Pour cela il tente de conquérir le coeur de certaines filles ou alors il promet l'apprentissage de grands pouvoirs. Sam n'était pas vraiment décidée à devenir un ange, elle voulait simplement être "libre" et errer ici en se débrouillant seule. Le problème c'est que Sam ne connaissait pas ces dons et c'est Azazel qui lui appris cela avec ruse, maintenant Sam est liée à lui et personne ici n'a encore trouvé comment le remettre dans son enveloppe d'âme hurleuse. D'où le danger de libérer certaines statues. Pour le reste parle en avec Sam mais fait bien attention là où Sam est, Azazel peut-être. C'est pour cela qu'il faut que tu fasses attention.

 
  • Personne ne peut le remettre à sa place ? Je croyais qu'on avait de grands pouvoirs du bon côté.

 
  • Le problème c'est que si on enferme Azazel, on envoi avec lui tous ces disciples, tous les anges momentanément déchus.. Je dois partir maintenant on m'attends. Tu peux faire confiance à Sam, si t'es en danger elle te protégera.

 
  • Oui mais entre toi et Sam ?

     

 

Après que Lucas soit parti sans dire un mot de plus je décidais de retrouver Sam. Je marchais jusqu'à la sortie du village pour regagner les rames du train C, là où elle se trouve toujours. Une petite dame était assise sur un banc près de là et je sentais qu'il émanait d'elle une forte inquiétude. Je m'approchai d'elle, elle portait un chapeau coloré avec des plumes et elle portait des lunettes. Elle cherchait frénétiquement dans son sac, en m'éloignant j'aperçus un ticket de train sous ce même banc. Je me glissa dessous pour tenter de le déplacer, espérant que se soit la cause de son inquiétude. Je me rappela ce que Sam m'avais dit le premier soir : "crois-y", et je poussa le ticket du bout des doigts. La petite dame se leva soudain et le récupéra lançant un grands "Dieu merci!". Ce n'était pas grand chose mais je me sentais un peu plus utile.

 

 

 
  • Bravo!

 

 

 

Sam m'avais vu au loin et m'avais rejointe sans que je m'en rende compte.

 

 

 
  • T'es où ? Demandais-je.

 
  • Je suis juste là à côté de toi, attends. Je reviens.

 

 

 

Lorsque Sam revins je pouvais observer de la fumée, elle est maligne, pensais-je.

 

 

 

- On pourra partir dans quelques minutes, me dit-elle, j'aimerai t'emmener quelque part.

 
  • Ok, aquiescais -je. Dis, pourquoi t'es partie si vite hier au cimetière ?

 
  • Au cimetière? Quoi? J'y suis pas venue, avec Lucas on t'a filé partout mais on a pas pû te retrouver.

 
  • Pourtant je t'ai vu, t'avais l'air changée, tu m'as dis que tu pouvais pas me rejoindre sur le cimetière et tu m'a dit de te suivre. Ensuite tu es partie, mais je suis restée sur ma tombe, j'avais envie de rester là, c'était si calme.

 
  • Une chance pour toi que tu soit restée. Ce n'était pas moi Léa, c'était lui.

 
  • Azazel?

  • Oui, il peut prendre l'apparence de tous ces disciples, me dis-elle.

  • Sam ? je peux te poser une question ?

 

 

 

Elle acquiesce d'un signe de tête.

 

 

 
  • Lucas m'a expliquer quelques petites choses, ce qui c'est passé en gros lorsqu'il était ton guide et le lien que tu as avec Azazel. Mais je lui ai demandé ce qu'il y avait entre toi et lui et il n'a pas voulu me répondre, il est parti sans dire un mot.

 
  • Quand je me suis mise sous la protection d'Azazel je ne savais pas qu'il allai falloir que je l'aide. Pour lui montrer que je lui serais obéissante j'ai du tromper mon guide, Lucas. J'avais besoin de lui pour m'approcher d'une de ses protégée et la faire changer d'avis sur sa destinée. J'ai fait croire à Lucas que je l'aimais, et quand il avait assez confiance en moi j'ai réalisé que je n'était faite ni pour être guide ni pour être disciple mais il était déjà trop tard, le mal était fait.

 
  • Je suis désolée, je suis trop curieuse parfois mais j'aimerai comprendre. Lucas m'a dit que je pouvais te faire confiance, c'est vrai ?

  • Bien sûr que oui, me répondis-t-elle, j'ai quelque chose d'important à te dire je pense qu'on t'as pas mise au courant il faut vraiment que tu le sache. Tu viens ? Je t'emmène.

  • Comment je sais que c'est vraiment toi ?

  • Comme sa ...

 

 

 

Sam s'approcha de moi, regarda droit dans mes yeux, je sentais une douce chaleur souffler sur mon visage. J'avais l'impression d'être en chair et en os. Elle pris ma main et plaça l'autre sur ma nuque avant de déposer un tendre baisé sur mes lèvres. Lorsqu'elle s'éloigna le décors réapparu et la froid regagna mon âme.

 

 

 

Ce qui se passa me laissa sans voie, tandis que Sam me tenais par la main pour m'emmener je ne sais où, et à vrai dire cela m'étais complètement égal, je volais au dessus des cieux. Mon coeur se retrouvait vif et heureux quelques instants et peu importe ce qui pourrai ce passer je savais que je resterais émerveillée.

 

Nous voilà au Gordon's club, tout est éteint, Sam me fait traverser la battisse et je m'assoie au comptoir pendant qu'elle passe derrière le bar. Il y fait noir et les seules lumières qui se laissent voir sont les veilleuses des sorties de secours.

 

 

 
  • Bourbon, Gin, Coca ? Qu'est-ce qui te ferai plaisir ? me demande Sam qui joue les barmaids,

  • Euh, je ne sais pas ..., fit-je un peu confuse.

  • Bon alors tu prends la même chose que moi,

  • Non, c'est pas de ça que je parle, je sais pas comment je dois faire, ça fait bizarre de dire ça mais je sais pas comment faire, j'ai jamais penser à boire ni même essayé.

  • Ah! si c'est que sa, je te l'ai déjà dis, y faut juste y croire, tu verras, ce sera quelque chose de nouveau. Essaie, me répondis-elle en me tendant la mixture qu'elle avait fini de préparer.

  • Bon bah, je me lance alors.

 

 

 

Je saisi le verre d'une main comme elle m'avait appris à le faire quelques temps plus tôt et l'apporta à ma bouche. Sam était devant moi et m'observais avec une sorte de sourire niais au coin du visage. J'avais l'impression de m'en mettre partout et quand je vus Sam se tordre de rire j'avais compris que ce n'était pas qu'une simple impression. Je posa alors le verre sur la table, un peu vexée.

 

 

 
  • Ta fini de te moquer de moi ? lui demandais-je,

  • - Désolé mais t'était trop marrante, me lança t-elle en rigolant,

  • De toute façon je vois pas à quoi sa servirai de boire, regarde moi je suis transparente !

  • C'est juste pour être conviviale et faire comme dans tes rêves sauf que la c'est foutu.

  • Qu'est-ce que tu dis? Rappliquai-je,

  • Je pensais que t'aurai compris en t'emmenant ici ... Je sais quels étaient tes rêves, je sais que dans ta rêverie tu nous voyais ici mais il y a des choses que tu étais la seule à rêvasser comme...

 

 

 

Sam n'eût pas le temps de finir sa phrase que je lui répondais.

 

 

 
  • C'est pas ce que tu crois Sam.

  • T'inquiètes pas il n'y a pas de mal je t'assure, c'est plutôt flatteur d'ailleurs.

  • Parlons de ce que tu as à me dire, on pourra parler du reste plus tard, lui dis-je en espérant ne plus devoir en parler,

 

 

 

Sam saisissant mon verre et le fini d'une traite avant de venir s'asseoir à mes côtés. Il y avait quelque chose de différent. Peut-être qu'elle était vraiment sérieuse, oui c'est ça, elle est sérieuse.

 

 

 
  • Aêl... Léa pardon, tous le monde ici, Kelly, Lucas, et beaucoup d'autres comme Léon ou Pierre ont tenus à ce que ce soit moi qui te le dise, c'est étrange parce que je suis en quarantaine mais sa a toujours été comme ça de ce côté, c'est à l'âme soeur qui à le plus errée ici qui doit annoncer à l'autre qu'elle est la sienne. Alors voila Léa, je suis ton âme soeur.

     

 

Je la regardais avec des yeux exorbités, et elle continua sont discours en s'approchant un peu plus de moi.

 

 

 
  • Sa fait des décennies que j'erre ici en t'attendant. Comme tous les autres je me demandais ce qui t'arriverai. Si tu étais devenue une âme hurleuse ou autre chose de ce genre, je peux te dire que toi et moi on serait rester à attendre encore très longtemps ici mais heureusement sa n'a pas été ton cas. J'avais un ami ici et son âme soeur est devenue hurleuse, je t'explique même pas le dilemme, m'expliquait-elle.

  • Sa sert à quoi tout sa?

  • J'y arrive, donc, ... quand deux âmes soeurs arrivent à se retrouver ici, ce qui n'arrive pas souvent, elles peuvent, après s'être détachées de leurs châtiments quand elles en ont un, renaître à l'éternité. Les âmes soeurs réunies peuvent voir naître une grande puissance. Il fallais que je t'en parle avant qu'Azazel le découvre. Tu comprends ? Toi et moi on peut l'emprisonner tant qu'il n'apprend rien.

  • Je savais pas qu'il y avait tant d'action ici, rigolais-je avant que Sam me jette un regard qui me fit comprendre que c'était tout ce qu'il y a de plus sérieux. Comment tu peux savoir que c'est moi ton âme soeur?

  • Je te l'ai dit, il n'y a plus de doute. Quand je t'ai embrassée tout à l'heure, je pense que tu as ressenti tout comme moi ton coeur rebattre.

  • Ah ... fis-je un peu déçue, c'était juste pour ça.

  • J'aurai pût le savoir en prenant ta main, me répondis Sam avant de me ramener au pont.

 

 Les vallées inconnues au loin semblent si paisible ... La nuit est particulièrement calme ce soir. Le ciel dégagé laisse la vue aux étoiles qui flottent tout la haut. Je suis couchée sur le dos, les bras croisés derrière la nuque et je reste là immobile toute la nuit.

 

L'unité de temps est bien différente ici, on a pas de besoins particulier, donc aucune obligation de répéter les mêmes choses chaque jours. Cela me plait bien mais je me rends compte à quel point les nuit peuvent être longues. Quand je ne me repose pas je cherche des petits objet sur le pont, parfois des cailloux d'autres des pièces de monnaies, et je m'entraîne à les faire bouger. Mais ce soir j'ai juste envie de rester là, les étoiles dans les yeux et Sam dans le coeur.

 

 

 

Je quitte le pont au levé du soleil, c'est toujours à cet instant que je me sens libre. J'ère ici et là, aujourd'hui je dois travailler ma capacité à reconnaître les appels des vivants. Je prend cela comme un jeu mais je sais qu'il faut beaucoup de temps pour réussir à déchiffrer tout ça. En plus le soleil brille et dégage une douce chaleur, il y a du monde devant nos petites vitrines. Je me laisse déambuler par ci par là, et je désespère car tout ce que j'ai réussi à faire c'est gagner un mal de tête. J'ai envie de m'impliquer beaucoup plus, je voudrais apprendre et me sentir utile mais je dois bien me rendre à l'évidence, je ne sais pas faire grand chose.

 

 

 

Le soleil est maintenant à son zénith, je passe dans les petites ruelles que je n'aurai pas osé emprunter seule auparavant. Sa me permet de me reposer un peu car les recherches puisent toutes mon énergie. Si seulement le monde savait se contenter de ce qu'il a, il y aurait beaucoup plus de gens heureux, pensais-je.

 

 

 

Dans une petite boutique j'observe des enfants qui dépensent leurs argent pour s'acheter des bonbons. Ils sortent en enfourchant leurs bicyclettes et filent au gré du vent. Sur sa trajectoire l'un des garçons roule sur une poupée en chiffon s'en y prêter attention. Une petite fille sort alors de je ne sais où et ramasse le jouet, elle le frotte contre sa robe usée pour enlever les poussières qui se sont incrustées dans le tissu et se met à pleurer. Pauvre petite pensai-je, j'aurai aimé la consoler mais elle a déjà filé sans que je m'en aperçoive.

 

 

 

Lucas apparaît près de moi et je perd le fil de mes idées.

 
  • Ne t'acharne pas comme ça, tu vas t'épuiser, me dit-il.

  • J'aimerais apprendre à faire toutes ces choses que vous faites tous ici.

  • Sa viendra crois moi, ce n'est pas si facile et tu dois d'abords retrouver ta mère, c'est urgent.

  • Je suis retournée chez moi il y a pas longtemps mais la maison est inoccupée on dirait bien qu'elle a déménagée, je ne sais pas comment la retrouver, lui dis-je.

  • Bien sur que tu sais, c'est en toi que tu dois la retrouver.

 

 

 

Lucas fini de me donner ses conseils puis je parti m'isoler plus loin pour me ressourcer.

 

Le printemps revenait et nous offrait aujourd'hui une belle journée sans nuage. Je me tournai pour m'adosser à un vieil arbre et me laissa divaguer les yeux fermés. Un petit bruit me les fit ouvrir et je pensa immédiatement à Sam. Je parcourais des yeux les petits buissons du parc mais ne vit personne. Je me concentrais alors pour rechercher en moi une présence, quelque chose de particulier que je n'aurai pas perçut. Les lueurs de vie sont si forte en nous, c'est très différents de ma vie d'avant. Maintenant je me rend compte que le plus important se lis dans mon coeur. De nombreuses choses ne sont pas perçues par les yeux. Je restai quelques minutes les yeux fermés et en désespoir de cause je les ouvris persuadée que ce n'était que bruit sans importance. Devant moi se tenait la petite fille à la poupée de chiffon, droite comme un piquet, les yeux barbouillés. Elle peut me voir, j'en suis sûre.

 

 

 
  • Elle a quelque chose qui m'attire cette petite fille, je pourrais pas te l'expliquer mais je suis sûre qu'elle m'as vue, quand j'ai voulu m'approcher d'elle elle est partie en courant et je n'ai pas pût la rattraper.

  • Léa ... il faut que t'apprenne à ne pas tout prendre à coeur, me dis Sam.

  • Mais,

  • Écoute pour l'instant je te conseil de te concentrer sur ta mère, et si tu retrouve cette petite fille je t'aiderai à comprendre ce qui ce passe, d'accord?

  • D'accord ..., fis-je un peu déçue.

  • Bon alors t'as besoin de moi pour rejoindre ta mère ?

  • Ben... j'ai essayé de me concentrer pour puiser en moi ce qu'il faut pour trouver ma mère mais j'arrive à rien. Et je crois que j'ai peur d'être projetée dans un endroit qui m'est inconnu.

 

 

 

Sam et moi nous promenions dans la ville, le soleil commençait à se coucher. Elle m'emmena près de l'église et arrivée devant les portes elle me dit de la suivre. Je la voyais s'élancer vers le ciel et elle semblait déjà très haut. D'en bas je la voyais maintenant assise sur le clochet et elle souri en me voyant toujours en bas. J'entreprit alors de faire comme elle pour ne pas avoir l'air stupide. C'est la première fois que je me sentais vraiment bête. Je me laissais guidée par le vent et me senti toute légère. Arrivée à mi-parcours j'entendis la voix de Sam qui me disait que j'y était presque, mais je commençait à me sentir lourde et je décidais de fermer les yeux pour me concentrer, je crois bien que je recommençait à descendre. Lorsque j'ouvris les yeux je vis Sam debout sur le clochet les bras devant elle, elle semblait dégager de la lumière dans cette petite rue assombri. Mon corps se fit léger et j'observait le spectacle qui ne dura que quelques secondes tout au plus mais j'était tellement émerveillée que l'instant sembla durer plus longtemps.

 

 

 
  • Et voilà mademoiselle, attention à l'atterrissage par contre, me dit-elle.

  • Merci, lui lançais-je la tête baissé un peu confuse.

  • T'inquiète pas la prochaine fois t'y arrivera. Si je t'ai emmené la haut c'est pour que tu puisse percevoir plus facilement les ondes qui vont t'arriver lorsque tu chercheras ta mère. C'est ici que j'ai réussi la première fois alors espérons que sa te portera chance.

  • Je risque pas d'arriver dans d'autres endroits au moins ? Comment je ferai pour revenir ?

  • Si t'as un problème t'aura qu'à m'appeler, moi ou Lucas. Allez essaie maintenant.

 

 

 

Je me mis debout sur le bord du clochet, le vent caressait mon visage et des images défilaient dans ma tête. Je revoyais des moment passés avec ma famille quand tout le monde était heureux, les anniversaires, les fêtes, puis sa s'embrouilla je vis ma mère, triste. J'ouvris les yeux.

 

Je ne voyais rien de clair et je ressentais pas grand choses, mes sentiments prenait le dessus et je fût bloquée. Sam compris que je peinais et me murmura "essaie encore". Je recommençais l'expérience et je senti soudain la main de Sam dans la mienne. Des lueurs apparaissaient de partout dans mes yeux clos et je me senti partir. Je suivais la plus brillante et mon corps volait par dessus tout le reste. Je sentais que j'allai à une vitesse folle. Mais je descendais de plus en plus, je sentait des choses étranges, elles m'agrippaient oui c'est ça quelque chose m'agrippait. Mon envol s'arrête. J'ouvre les yeux.

 

Autour de moi tout est lugubre, le sol semble être rocheux, il fait très froid et on y voit presque rien. Je me lève et tente de repartir mais je n'y arrive pas. Des hurlements retentissent dans ma tête et semblent s'approcher de moi. Prise de panique j'appelai Sam.

 
  • Sam ! ma voix résonnait contre des parois.

  • Sam ! recommençais-je

 

 

 

Quelqu'un m'attrapa et me fit taire.

 

 

 
  • Ne cris plus, tu risques de faire venir des tas de choses.

 

 

 

Je me retournai et reconnu dans l'ombre la petite fille que j'avais rencontré plus tôt.

 

 

 
  • Viens vite il faut partir, me fis une voix à l'opposé.

 

 

 

Sam était posté derrière moi et je me retourna vers elle.

 

 

 
  • Regarde elle est là !

  • Qui ?

  • La petite fille dont je t'ai parler avant, elle est juste là.

 

 

 

Mais j'ai pas eût le temps de lui expliquer,elle attrapa ma main et m'entraîna avec elle loin de tout cela, la petite fille avait de nouveau disparu.

 

Les gouttes d'eau venaient s'écraser sur la vitre et roulaient jusqu'en bas de la fenêtre. J'observais leurs mouvements, la fragilité et la puissance de l'eau ma toujours intriguée.

 

Devant l'hôtel où nous étions de larges flaques d'eau empêchaient les clients de stationner. Sam m'avait accompagnée mais ma mère n'est pas encore là. Peut-être était-elle au travail, je ne sais pas quel jour nous sommes, tout est tellement décalé que je m'y perds. Je guettai toujours par la fenêtre de sa chambre espérant voir quelqu'un mais la chambre était vide et triste.

 

 

 
  • Léa, viens voir. Je vais te montrer quelque chose.

 

 

 

Je m'approchais d'elle, et elle reprit.

 

 

 
  • Regarde cette flaque.

     

 

J'observais, et je voyais rien d'autre qu'une masse d'eau stagner ici. Elle s'approcha encore plus près et je vis de petites ondes circuler sur le dessus. Bientôt ce fût plus intense et la petite flaque d'eau commençait à tourbillonner. Elle continua sa démonstration et créa un petit mur d'eau de quelques centimètre avant de me demander d'essayer de faire la même chose.

 

 

 
  • C'est comme quand t'essaye de bouger une pièce ou de tenir une cigarette.

     

 

Je tentai à mon tours et on pouvais voir l'eau faire de petits cercle comme lorsqu'on jette un caillou dans une étendu d'eau.

 

 

 
  • T'apprends vite.

  • Merci, mais en attendant que ma mère soit là, si tu me disais un peu où est-ce que je me suis retrouver tout à l'heure et pourquoi cette petite fille se trouvait là, tu la bien vu n'est-ce pas ?

  • Sa arrive souvent aux nouveaux d'atterrir dans cet endroit, c'est un peu comme une salle d'attente. On a pas de nom spécifique. Tu as été attiré ici par des voix, des essences de vie, comment dire... Les hommes sur terre on tous une petite partie d'eux, comme un inconscient, qui se déplace dans cet endroit. Ceux qui t'y on attirés sont des gens au bord du gouffre, qui sont perdus, blessés, ou des gens qui vont mourir et auxquels on ne peut pas apporter notre aide.

     

 

Je suis désolé Léa mais cette petite fille...

 

 

 
  • Tu veux dire qu'elle va mourir ? Je comprends pas, pourquoi on ne peut rien faire ?

  • Elle a été choisis, une autre vie l'attend ici mais elle se bat, elle aura sûrement de grand dons ici, une place spéciale. Si elle à pût te voir c'est qu'elle est presque de l'autre côté, tu entendra sûrement parler d'elle. Elle doit avoir un lien avec toi, je n'en sais pas plus. Je peux la voir en tant qu'humain mais dans ces limbes il n'y a que toi qui peut la voir. Te tracasse pas trop, tu en apprendra plus sur elle le moment voulu.

  • Merci, pour tout sa, mais aussi d'être venue avec moi ici.

 

 

 

Une voiture s'engagea sur le parking sans qu'on l'aperçoive et je découvris ma mère. Elle portait un long manteau et des gants en cuir, la tête baissée, agressée par la pluie elle avançait vers la porte d'entrée. Je ressentais en moi quelque chose de fort à présent et une lumière s'alluma dans la chambre. Je m'approchais lentement de la fenêtre et je commençais à ressentir une forte peine. Ma mère semblait être seule, je la vis s'asseoir sur son lit et saisir un cadre qui était posé sur une table de chevé. La peine se transforma alors en douleur et je dû me concentrer et tenter de laisser mes sentiments de côté pour accomplir ce qu'on attendait de moi. Une sensation étrange me réchauffa, Sam était là mais la douleur était telle que je ne contrôlais rien. Je passais le mur et me retrouva au pied du lit. Je voyais ma mère anéanti et je senti coupable d'avoir tant bouleversé sa vie.

 

 

 
  • Ma petite Léa, tu nous manques tu sais, j'espère que tu es bien là où tu es, dit-elle sans même savoir que j'étais juste là.

 

 

 

Des larmes s'échappaient de ses yeux, je me mis à côté d'elle, toucha sa main et murmura avec beaucoup de douleur :

 

 

 
  • Je suis bien où je suis maman, ce n'est pas de ta faute.

     

 

Je senti la chaleur de sa main et je crois qu'elle senti la mienne, la douleur s'était arrêtée l'espace d'un instant. Je m'en alla ensuite le coeur en peine, incapable de rester plus longtemps.

 

Sam et moi marchions sans un mot jusqu'à ce que je finisse par m'écrouler, notre rencontre avait puisé toute mon énergie.

 

L'adolescence, ma bête noir. C'est le moment ou notre coeur d'enfant est enfermé dans un corps d'adulte. Pour moi c'était une vraie déchirure et je sais que tout le monde passe par la. Bien sûr rien ne pourra excuser ce que j'ai fait à tout ceux que j'aime ...

 

Je me sens très mal et je ne suis pas fière de ce que j'ai fait, maintenant je ne sais même plus si j'ai envie de continuer. Quand votre esprit est perdu et tenté entre deux choses et qu'à cet instant même quelque chose s'offre à vous, c'est là que vous êtes vulnérable.

 

Les jours s'enchaînent à une vitesse folle et ils sont toujours différents. Un jour vous pouvez penser tellement fort à quelque chose et croire que se sera toujours ainsi, et pourtant en un instant tout peu basculer et changer votre vision des choses.

 

Une tempête se lève se soir, et moi je suis condamnée sur ce pont. Bien que je ne ressente pas ce que je peux voir j'ai l'impression d'être fouetté par les assaut de la pluie.

 

Énervée par les idées qui se battent dans ma tête je me levai et recommençai l'exercice des flaques d'eaux que Sam m'avait montré plus tôt. La haine commençait à s'emparer de moi et je senti en moi quelque chose de nouveau. L'étendu d'eau qui s'était accumulée ici s'envola plus loin en une fraction de seconde et je me pris au jeu. Plus loin je recommençais l'expérience et j'allais de plus en plus vite. Je faisais des aller-retour jusqu'à ce qu'il ne reste rien sur ce maudit pont. La nuit était tombée depuis peu et la tempête ne cessa pas.

 

 

 
  • Je vois que tu apprends vite, je suis venue te voir pour être sûr que tu vas bien.

 

 

 

Sam était revenu, elle me regardait Faire mes aller-retour en projetant l'eau qui se trouvait sur mon chemin. Elle s'approcha de moi mais je n'avais pas envie de m'arrêter. Je me sentais grandir et la colère commençait à m'aveugler.

 

Sam s'approcha de moi et me stoppa, pris par un élan de colère je la repoussai en arrière sans même bouger. Un halo noir semblait s'entourer autour de moi.

 

 

 
  • Léa ! Arrête maintenant !

     

 

Je ne pouvais plus, j'était déjà allée trop loin.

 

 

 
  • Lucas ! criait Sam.

     

 

Quelques secondes plus tard Lucas était là. Il observa là situation mais Sam se mis à crier.

 

 

 
  • Emmène là dépêche toi ! Faut faire quelque chose. Si elle reste là …

  • Je sais Sam mais je crois qu'il est déjà trop tard.

  • Quoi ?!

 

 

 

Lucas posté en face de moi avait déjà perçut les yeux noirs d'Azazel. Un instant après Sam se mit dans une fureur noire et changea d'apparence. Elle était plus sombre que jamais, et surtout plus puissante que je ne l'avais jamais vu. Un bref instant je regagnais mes idées et j'eus peur mais Azazel s'empara de moi sans que je ne pût rien faire.

 

Sam le repoussa de quelques mètres et m'attrapa la main avant de me jeter près de Lucas. Elle s'élança contre lui comme lors de notre première rencontre mais Azazel la fit disparaître et m'emmena avec lui sans que Lucas n'intervienne.

 

 

 

Une chaleur me réveilla, un feu brûlait sur le sol. La pièce où je me trouvais semblait être une grande grotte, quelques gouttes d'eau tombaient par ci par là, se devait être dû aux infiltration ou que sais-je. J'avais du mal à apercevoir tout ce qui m'entourait. Impossible de bouger, mon corps semblait être aussi lourd et immobile qu'un rocher. Des âmes entraient dans la pièce et me fixaient comme une bête de foire. J'étais en hauteur par rapport à elles et j'observais plus bas Azazel qui me tenais sous l'emprise de son pouvoir. J'essayais d'appeler Lucas et Sam tandis qu'il commença son discours.

 

 

 
  • Chers disciples et vagabonds des ténèbres ! Voilà celle que nous attendions tous, notre pièce manquante. Celle qui fera de cet endroit notre, votre royaume ! Que chacun s'occupe de ce qu'il doit faire. Ce n'est qu'une question de temps avant que de grands pouvoirs se joignent à nous et nous offrent ce que nous méritons ! Laissez nous seuls maintenant

    .

 

Les âmes disparaissaient les unes après les autres et la grande salle fût rapidement vide, me laissant seule face au redoutable meneur.

 

 

 
  • Bien, bien ... répétait-il. Si je te libère tu promets de rester calme ?

  • Je ne promet jamais rien.

  • C'est sage, dit-il pendant qu'il me faisais descendre et me rendis ma mobilité.

  • Que voulez-vous ?

  • Je veux simplement ce que toi tu veux, des pouvoirs, de la force, et la liberté.

  • Foutu liberté oui, être disciple sa n'a rien de la liberté.

  • Toi tu ne sera pas disciple, Aêl. Toi tu deviendra une meneuse et avec l'alliance de Sam on aura parmi nous la plus grande des forces présente. Toi et Sam vous êtes pareils, vous voulez avoir la place d'exercer vos pouvoirs. Toi tu te demandes si tu dois aider les autres et t'as raison ! Pourquoi tu devrais faire ça ? Est-ce que quelqu'un t'as déjà aidé dans ta vie ? Les gens sont indifférents de ce qu'on peut leurs apporter, alors amuse toi ici, fait tout ce qui te chantera et aide nous à devenir grands !

 

 

 

Comment savais t-il que je pensais à tout ça. Sa proposition aurait pût être intéressante mais je pensais à Sam. Je me rappel qu'elle avait disparue et je répliqua :

 

 

 
  • Où est Sam !

  • Ne t'inquiète pas pour elle, me lança t-il avec un sourire qui me fit perdre patience.

  • Qu'est-ce que vous en avez fait !

  • Réfléchis à tout ce que je t'ai dit Léa, même les anciens ne sont plus avec vous. Est-ce que tu t'es demandé pourquoi Lucas ne se préoccupe pas de toi ? Et pourquoi il n'est pas intervenu pour te protéger ? Il aurait pût partir avec toi et Sam mais il n'a strictement rien fait.

 

 

 

J'écoutais avec horreur tout ce qu'il me disait et je devais avouer qu'une parti n'était pas absurde.

 

 

 
  • Tiens regarde par là, m'ordonna Azazel.

     

 

Il me montra une porte, lorsqu'elle s'ouvrit je vis Sam elle entra avec une grande assurance et s'avança jusqu’à cet horrible personnage. Elle n'était plus la Sam que je connaissais. Pas de sourire, pas de taquinerie, pas de haine envers Azazel. Celui-ci passa son bras par dessus ces épaules et l'embrassa.

 

 

 
  • Léa, rejoins nous, me dit-il en s'approchant maintenant de moi. Ce sera nous ta nouvelle famille, fini t-il.

 

 

 

Sam nous rejoingna et m'enlaça, l'espace d'un instant sa main dans mon dos me rappela les sensations de notre baisé puis disparu à nouveau.

 

 

 
  • Reste, me dit-elle.

     

 

Je me sentais trahie par ceux en qui j'avais confiance, Lucas nous avaient laissé, moi et Sam à la merci de ce démon. A contre coeur et prise de partie pour les arguments qui me semblait juste je décidais de rester un moment, ne serait-ce pour être avec Sam.

 

 Le royaume des refoulés s'étendait dans de vastes galeries souterraines. Sam semblait les connaître par coeur et nous étions respectés de tous. J'apprenais chaque jours plein de choses et même si je n'était pas d'accord avec les idées véhiculées ici cela me plaisais bizarrement. Aujourd'hui Azazel nous emmenais en voyage avait-il dit. Quand l'heure fût venue Sam attrapa ma main et j'attrapais celle d'Azazel. On disparaissait tous les trois et lorsque nous arrivions je découvris devant moi une statue. C'était vrai ces histoires d'âmes hurleuses transformées en pierre. Grande et d'un blanc immaculé elle se dressait devant moi.

 

 

 
  • Tu ne t'es pas encore décidé mais si tu dois choisir, alors choisis le bon camps.

     

 

Il plaça Sam à côté de moi et se mit derrière nous. Je jetta un regard furtif à celle qui à été mon âme soeur et je me demandais à quoi tout cela pourrais servir. Je n'était pas convaincu d'avoir ma place ici et je ne trouvais pas ma place de l'autre côté. Je cru alors comprendre ce qu'avait pût vivre Sam et pourquoi elle voulait rester seule sans contact ni avec les uns ni avec les autres.

 

 

 
  • Bon les filles, concentrez vous maintenant et libérez mon ami de cette grande statue. Il va beaucoup vous apprendre.

     

 

D'un coup je ne fût plus sûre de moi et j'attrapa la main de Sam en espérant qu'elle comprenne que j'était terrifiée, qu'elle redevienne ma Sam et que nous puissions partir d'ici.

 

Au contact de sa main je senti comme de douces étincelles me parcourir et tandis qu'Azazel commençait à soulever la sculpture Sam et moi devions la repousser avec assez de force pour qu'elle se brise. Je n'avais aucun moyen de m'enfuir et j'étais trop novice pour pouvoir tenter quoi que ce soit de moi même. Je laissais la force de Sam prendre possession de mon âme et nous fîmes exploser ce morceau de rocher.

 

Nous avons été secouée par le souffle des âmes lorsqu'elles se sont échappées et je restais cachée le temps de me rendre compte de ce qu'on venait de faire. Je cherchais Sam pendant qu'Azazel était occupé à raisonner son ami.

 

Le souffle de la libération de l'âme de la statue avait fait réagir Sam, je le voyais dans ces yeux, elle était de nouveau avec moi.

 

 

 

 

 
  • Léa ? Qu'est-ce je fais là ?

  • Je t'expliquerai, ne fais pas de bruit il faut que tu nous emmènes loin d'ici.

  • Quoi ? disais-elle déboussolée,

  • Vite! Vite ! la pressai-je.

 

 

 

Je me serra contre elle, et elle nous guidait dans un lieu qu'elle avait gardé secret jusqu'à présent, à l'abri de tous, je me sentais maintenant en sécurité, posée contre elle.

 

Le reste de la journée défila rapidement et nous discutions des événements.

 

 

 
  • Sa y est, je me souviens maintenant, me dis Sam. Tu étais sur le pont, en colère ... et Azazel à pût te repéré à cause de cela. Lucas était là mais il n'est pas intervenu à temps c'était déjà trop tard. Azazel m'as manipulée. Je suis désolée Léa j'aurai dû rester avec toi.

  • Ce n'est pas de ta faute, je ne savais plus où j'en étais, si je devais vraiment aider tout ces gens et je me suis laisser tenter, dis-je tristement.

  • Léa..., Sam avait l'air triste.

  • hum ? L'écoutais-je

  • Azazel est-ce qu'il ... m'a embrassée?

  • Oui, lui dis-je en cachant ma déception.

 

 

 

Sam resta muette quelques minutes avant que je reprenne la conversation.

 

 

 
  • Azazel m'a dit que les anciens avaient plus ou moin donné l'ordre à Lucas de ne pas me surveiller et de me laisser devenir un disciple avec toi pour que l'on puisse l'enfermer avec nous dans une statue. Tu crois qu'il à dit la vérité ?

  • Je ne sais pas mais sa se pourrai, et dans ce cas là sa n'a rien de bon pour nous.

  • On fait quoi alors, demandais-je inquiète.

  • On reste là pour se reposer, on craint rien ici.

  • Léa ... tu m'en veux ? me demanda t-elle.

  • Sa ma fait quelque chose si c'est ce que tu veux savoir.

  

La journée s'acheva et nous restâmes l'une contre l'autre. Maintenant je savais que la haine était le moyen le plus facile pour développer des tas de choses mais qu'il y a d'autres moyen pour devenir encore plus fort sans perdre le contrôle de soi même.

 

Ensemble ont étaient devenues des fugitives, on se cachait et on se racontait des histoires à n'en plus finir. Le repère de Sam était notre maison. Tout était si parfait que je me demandais si je faisais un simple rêve. Je redoutais chaque instant de me réveiller et de découvrir en face de moi les poster de ma chambre et d'entendre le son de mon réveil que je balancerai immédiatement contre le mur.

 

Quand à la situation je n'avais rien à craindre je n'étais pas encore devenu disciple d'Azazel mais il n'y avait plus que Sam pour prendre soin de moi. Elle était plus tiraillée que moi par la situation. Azazel avait une emprise sur elle mais maintenant que son ami était libéré elle me disait qu'on serait tranquille un bon moment. Le problème c'est de savoir ce qu'il avait en tête lorsqu'il nous fit libérer cet âme. Sam s'attendais à quelque chose de sournois de sa part.

 
  • Je sais pas ce qu'il à derrière la tête mais faudrait qu'on se renseigne. On peut être en danger.

  • D'accord mais comment tu veux faire sa ? Demandais-je.

  • On va aller chercher ce qui nous faut et on reviens vite fait. Mais d'abord tu vas t'entraîner à disparaître seule. On ne sais jamais.

  • Et s'il ... te manipule et qu'il te sépare de moi ? Qu'est-ce que je ferais ?

  • Ne pense pas à sa, et si sa arrivait tu reviendras vite ici d'accord ?

  • ..., je lui fesais signe de la tête pour lui dire que j'étais d'accord.

  • Bon maintenant on joue à cache cache, tu te tourne moi je vais partir quelque part et toi tu devras me rejoindre ok ?

  • Ok.

 

 

 

Sam disparaissait et je me concentrais pour la retrouver, au début c'était assez facile mais elle s'en alla de plus en plus loin et bientôt notre terrain de jeu s'étendait à travers le village. Elle se tenait devant la mairie et la seconde d'après je la retrouvais perchée sur un arbre dans la clairière.

 

 

 
  • Stop, lui dis-je,

  • Qu'est-ce qui a ? demandai t-elle

  • J'en peux plus, je suis épuisée.

  • Allez encore quelques uns, dis toi que si c'était Azazel qui te cherchais t'aurais pas le temps de te reposer, me dis t-elle avant de disparaître.

 

 

 

Je me remettait en quête jusqu'au moment où je perdis sa trace. Je me concentrais mais je ne percevais pas assez de son âme en moi pour la rejoindre.

 

 

 
  • Bou !

  • Ahh, m'écriais-je.

 

 

 

Sam était revenu derrière moi sans que je la remarque et m'avais surprise.

 

 

 
  • Où t'étais passé ? Comment t'as fait sa ? Je t'ai même pas senti venir, lui lançais-je.

  • Tu te rappel là où je t'ai emmener ? C'est la que j'étais, retour à la case départ, riait-elle.

  • Pourquoi je ne te trouvais pas ?

  • Il y a très peu d'endroits comme ceux là, c'est pour ça qu'il faut que tu gardes le secret, on ne peut pas te trouver ici, sauf bien sûr si quelqu'un pense à y venir parce qu'il sais où c'est.

  • D’accord.

  • Mais t'aurai pût me retrouver, t'aurai mis un peu plus de temps mais t'es mon âme soeur, je n'ai pas de secret pour toi. Sa viendra.

  • Bon tu viens ? On retourne chez nous, me dit-elle.

 

 

 

On se tenait la main et une fois arrivées on mis au point un plan pour ne pas avoir de problème. Moi qui voulait de l'action maintenant j'en avais plus que ce que j'avais demandé.

 

 

 
  • Léa avant de partir, me dis Sam doucement. Si jamais je suis sous l'emprise d'Azazel ... Entre en moi pour pas qu'il te fasse de mal, t'aura juste à te glisser en moi, pense y fort et n'oubli pas cela. Sa pourrait me faire revenir à moi, mais n'y reste pas trop longtemps, tu sera être épuisée après.

  • J'oublierai pas, mais je suis plus très sûr de ...

 

 

 

Sam s'approcha de moi me saisi la main, elle se serra contre moi et me déposa un tendre baisé sur les lèvres.

 

 

 
  • On fait sa pour nous, me murmura t-elle.

 

Je me suis toujours demandée ce que c'était le danger. Si c'était quelque chose qui concernait que ma personne ou s'il fallait y penser au second plan en se disant que se sont les personnes qu'on aime qui sont menacés par le danger. En fait je crois que je me suis toujours moquée d'être en danger mais maintenant que je dois partager un danger commun aujourd'hui et j'ai peur de perdre Sam. Je me demandais si ici aussi on pouvais perdre les gens qu'on aime. Est-ce qu'il peuvent disparaître ? Je n'en savais rien et j'étais de plus en plus terrifiée à cette idée.

 

Sam m'emmena comme prévu dans les souterrain où elle avait passé tant de temps avant que j'arrive. Elle connaissait des petites cachettes et on avait prévu de ne pas rester aux mêmes endroits pour ne pas être repérées. Je devais constamment rester proche de Sam pour qu'elle puisse m'emmener. Jusque là ce n'était pas trop difficile. La suite de notre plan était de trouver Azazel. Pour cela on devait se rendre dans la grande salle où il m'avait emporter plus tôt. Lorsqu'on fût sur place Sam pris ma main et me dit de ne pas la lâcher car elle pouvais dissimuler la présence de son âme quelques instant et me couvrir par la même occasion. Pour moi c'était tout nouveau.

 

Azazel s'entretenait avec un de ses disciples les plus haut placés me disait Sam.

 
  • Arrange toi pour qu'il ai envie de prendre ma place. Dis lui que tout ce que j'ai lui appartiendra et que je lui offre tout cela si en échange il me transmette un peu de son pouvoir.

 

 

 

Je veux devenir intouchable !

 

 

 
  • Très bien.

  • On dirait qu'il y a ..., commença t-il en se tournant en notre direction, des yeux dans l'ombre !, cria t-il.

 

 

 

Sam s'envola au centre de la pièce et fût devant ses pieds.

 

 

 
  • Tu me trahi encore une fois ! Tu oses après tout ce que je t'ai donné !

 

 

 

A cet instant je cru mourir une seconde fois, j'avais tellement peur que je resta sur place sans rien faire. Sam m'avais protégé mais ne c'était pas cachée, c'est moi qu'elle à dissimulée aux yeux d'Azazel. Je fût la prochaine à être déplacée mais je semblais tout voir au ralenti, je ne sais pas si c'était la peur où si c'était extérieur à moi.

 
  • Et c'est avec sa, dit-il en me désignant, que tu comptais te débarrasser de moi ?

     

 

 

 

Il s'approcha de moi et je me senti coincée, il employait sur moi une de ses ruses et je ne pouvais plus bouger.

 

 

 
  • C'est l'heure de me rejoindre, me murmura t-il

 

 

 

Azazel m'empoigna et m'emmena un peu plus loin, Sam pouvais voir la scène de là où elle était mais le disciple était à côté d'elle l'empêchant de venir m'aider. Je le voyais s'approcher tout contre moi. Le pêché de ce démon c'est l'envie qu'il avait de toujours dominer les autres en posant ses lèvres sur chaque fille. Et comme je le redoutais il s'en pris à moi.

 

 

 
  • Laisse là ! s'écria Sam.

     

 

D'un geste de main il l'a fit taire et repris ce qu'il entreprenait, Sam n'avait pas prévu qu'Azazel puisse me faire dépendante de lui. Je tentai de me débattre et de disparaître comme me l'avais appris Sam dans la journée mais il m'était impossible de faire quoi que ce soit. Pitié pensai-je.

 

Le temps s'écoula à nouveau à une lenteur extrême et j'aperçu derrière Azazel le visage de la petite fille à la poupée de chiffon. C'était elle qui faisais ça.

 

 

 
  • Va t'en vite, me dit-elle avec sa voix toute douce.

     

 

Bouche bée de voir cette petite fille pouvoir empêcher notre diable de nuire je restais sur place.

 

 

 
  • Dépêche toi, me répétait elle.

     

 

Je courais alors auprès de Sam, je voyais encore la colère dans ses yeux. Je disparaissais, et l'emportais avec moi dans notre endroit. Je me sentais coupable de laisser cette petite fille toute seule mais je me dis que si elle avait pû faire tout ça elle aurait aussi pû repartir s'en problème, du moins je l'espérai. J'aimerai tant en savoir plus sur elle.

 

 

 
  • Sam ?

  • Léa ? comment t'as fait ?, me dit Sam surprise.

  • C'est la petite fille qui m'a aidé. Il faut qu'on l'aide, j'ai peur pour elle.

  • Non reste là, si elle nous a sortit de là c'est qu'elle a de grands dons, on la retrouvera.

  • Et maintenant on fait quoi ?, demandais-je.

  • Viens par là.

 

 

 

Sam m'approcha d'elle et me serra dans ses bras. J'étais perdue, je commençais à me poser des questions, il fallait que je trouve le courage de parler à Sam de ce que je ressentais pour elle. Sa voie me tira de mes pensées.

 

 

 
  • Plan B, dit elle.

     

 
 
  • On a pas de temps à perdre,

     

 

Sam était sur le pied de guerre, elle avait un plan et je lui faisais confiance. Elle avait prévu d'aller à la rencontre de Rexus le fameux être qu'on avait libéré. Je ne savais pas encore pourquoi elle voulait le voir mais je supposais qu'elle avait de bonne raisons alors je la suivais.

 

Les événements s'enchaînais rapidement, je me demandais quand est-ce que tout allait s'arranger, je commençais à regretter le temps où je pouvais passer des journée seule avec Sam sans qu'il y ai tant de tension.

 

Tandis que je m'approchais de Sam pour qu'elle m'emmène avec elle me dit :

 

 

 
  • Léa reste ici. Je reviendrais te chercher quand je l'aurai trouver. Tu vas t'épuiser trop vite.

  • Hé ! j'ai pas l'intention de rester sagement ici, répondis-je.

  • S'il te plaît, je t'assure que c'est mieux.

  • Tu promets de revenir tout de suite ici avant de lui parler ?

  • Oui.

 

 

 

Je la regardai sceptique et je lui faisais signe que j'étais d'accord même si je ne l'étais pas. J'était bien décidé à la suivre et lorsqu'elle s'en alla je m'empressa de filer sa trace. Elle allait à une de ces vitesses que je n'avait pas le temps de rêvasser. Je suivais son âme par dessus le toits des villes, à travers les champs et les boutiques en passant par les grandes routes. Je commençais à me sentir fatiguée. Elle avait raison, je n'étais pas de taille mais je ne pouvais plus faire marche arrière. Je continuais de la filer sans comprendre pourquoi elle faisais tout ces détours. Peut-être que Rexus se déplaçait.

 

Arrivée à mon douzième voyage je ne parvenais plus à le repérer. Je me concentrais mais j'avais très froid, c'était une sensation étrange qui me traversa. J'était sûrement affaiblie.

 

 

 
  • T'es vraiment têtu toi ! me dit Sam

 

 

 

Je fût surprise et honteuse à la fois. Je regardais le sol à travers mes chaussures.

 

 

 
  • Je pensais que t'allais te décourager mais non, mademoiselle n'est pas retournée la où je le lui avait dit, me réprimanda t-elle.

  • Sam... j'ai très froid, j'ai l'impression que je vais disparaître, dis-je inquiète.

  • Non Léa, attends.

 

 

 

Sans que je n'ai eût le temps de répondre elle se glissa en moi et je senti une partie d'elle même me redonner la chaleur que j'avais perdu. L'horreur qui défila devant mes yeux aurait pût me glacer le sang si j'avais été vivante. Je vis tout ce que Sam à fait ici. Son arrivé, la corde, sa vie avec Azazel, les trahisons ...

 

Quand je la vis à nouveaux en face de moi, elle avait mauvaise mine. Je voyais la culpabilité dans ses yeux et je m'en voulu de l'avoir forcée à me dévoiler tout ces secrets.

 

 

 
  • Sam ? Ce que j'ai vu …

  • J'ai pas eût le choix de t'infliger ça, si tu avais disparues tu aurais été envoyé à la patriarche et t'aurai du t'expliquer. Je préfère que tu ne me parle pas de ce que t'as vu. Suis moi maintenant.

 

 

 

Je n'ajoutais plus un mot et la suivais jusqu'à Rexus. J'avais peur de l'avoir vexée. Je m'en suis toujours voulu d'en faire qu'à ma tête mais je ne pouvais pas la laisser partir seule. Je me convainquais de tout sa pendant qu'elle nous conduisais auprès de lui.

 

Postée derrière un arbre, le géant au dos tourné nous adressa la parole.

 

 

 
  • Sortez de là.

     

 

On avançait prudemment en regardant autour de nous. On semblait les seuls ici. On était au pieds de la statue où il était prisonnier. Il se tourna vers nous brusquement, ce qui me fit reculer.

 

 

 
  • C'est vous qui m'avez sorti de là. Merci mesdemoiselles !

  • Il faut qu'on parle. J'ai des choses intéressantes à vous apprendre, lui dit Sam avec le tact naturel qu'elle avait pour être directe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme le feu et la glace Sam et moi étions complètement opposées sur certains points. Moi j'étais la petite terrifiée face à un géant tandis que Sam était tout à son aise laissant l'air de maîtriser la situation. Quand je ne suis pas confrontée seule à quelque chose qui me fait peur je réussi à cacher ma peur mais dès que quelqu'un comme Sam se trouve à côté de moi j'ai tendance à me reposer dessus. Je suis en admiration devant Sam, elle est tellement courageuse. Le géant n'avais pas l'air d'avoir de mauvais sentiments envers nous, en même temps nous sommes devenues ses Héroïnes en quelques sorte.

 

 

 
  • Je n'ai pas le temps de bavasser avec vous, mais puisque je vous dois ma renaissance je vais vous accorder un moment.

  • Pouvez-vous nous dire si on est bien seul, il faut que ce que je vous dises reste entre nous.

 

 

 

Rexus levai ses bras et on aurait dit qu'il pouvait toucher le ciel.

 

 

 
  • Approchez vous de moi, nous dit-il.

 

 

 

Il les frappa en quelques sortes sur le sol, je ne pouvais pas d'écrire ce qu'il faisait exactement mais quand il eût fini il nous dit simplement :

 

 

 
  • Maintenant nous sommes seuls.

  • Je ne pense pas que ce que je vais vous dire va vous plaire mais j'ai pensé qu'il fallait vous informer, commença Sam.

 

 

 

Je restais à côté d'elle muette comme une carpe.

 

 

 
  • Nous avons surpris une conversation d'Azazel il y a peut de temps. Il nous traque depuis ce jour donc je pense que tout cela à une grande importance pour lui. Il a l'intention de vous céder son royaume. Peut-être vous en a t-il déjà parlé. Comme vous devez le savoir les anciens veulent le remettre dans son enveloppe afin qu'il ne puisse plus détourner toutes les âmes qui arrivent ici. La seule raison pour laquelle il serait près à vous céder tout ceci c'est qu'il veut vous faire bannir à sa place.

  • Il m'en a parler, mais pourquoi je croirais ce que tu viens me raconter ? Tu es bien sous sa puissance toi aussi. Explique moi ce qui t'amènes ici. Qu'est-ce que sa t'apporte à toi ?

  • Je suis peut-être l'une de ses disciples mais je ne suis plus sous ses ordres, j'ai réussi à m'échapper et s'il était banni je le serai avec lui. Je cherche en vain une solution pour retrouver ma liberté, celle qu'il ne veut pas me rendre parce que …

  • Parce que quoi? Que représente tu pour lui pour qu'il refuse ?

 

 

 

Sam le regardait et je pouvais sentir qu'elle hésitait à tout lui dire.

 

 

 
  • Réponds, dit-il.

  • Nous sommes ..., commença t-elle, je suis une partie ...

 

 

 

C'était dur pour elle de lui expliquer, alors elle lui dit de regarder et Sam attrapa ma main. Elle et moi ne faisions qu'un, la puissance qui se dégageait de nous était folle et je fût surprise d'un tel spectacle. J'avais du mal à y croire. Je ne savais pas si c'était juste une ruse de Sam et si toute cette force venait d'elle mais le géant surpris interrompis la scène.

 

 

 

- C'est vous ! Vous êtes toutes les deux ... C'est incroyable !

 

 

 

Sam baissait la tête, triste, et lui dit :

 

 

 
  • Si Azazel est emprisonner, ou si vous l'êtes à sa place …

  • D'accord petite, mais qu'est-ce que l'on peut faire. Dans les deux cas tu resteras sous une emprise.

  • Écoutez la seule solution que j'ai pû trouver c'est que vous acceptiez sa place. Ainsi vous pourrez me libérer.

  • Et je serais banni, dit-il.

  • Rexus, on vous libérera.

 

 

 

Le géant disparu en nous disant qu'il fallait partir car quelqu'un arrivait. Notre petit comité se dissous alors. Je n'avais pas dit un seul mot. Mais les questions se multipliait, que représentais t-on ? Qu'avions nous de particulier ? Pourquoi un géant comme Rexus se laisserai bannir pour nous sauver ?

 

Autant de question qui restaient sans réponses pour le moment.

 

 

 

Des jours se sont écoulés depuis la vision de la vie de Sam que j'ai pût voir. J'étais triste pour elle. Elle a eût une vie pas facile et en plus de cela elle risque de finir emprisonnée dans une statue. Il ni à aucune justice, même pas ici. Ce à quoi je pense le plus se trouve être les sentiments de Sam par rapport à moi, car oui j'ai pût apercevoir une partie d'elle et cette partie là j'aimerai ne jamais l'oublier. En vérité je ne fais que de penser à ça. Je suis amoureuse d'elle mais je ne savais pas que je rencontrerai un jour le fruit de mon imagination. J'essai de me rappeler la première fois où j'ai penser à Sam. Je crois bien que c'était dans un de mes rêves. Oui, j'en avais souvent rêver mais la première fois je ne me souviens plus.

 

 

 
  • Sam ? Demandais-je

  • Hmm ..., elle rêvassait dans les airs.

  • Est-ce que tu sais que j'ai souvent rêvé de toi avant que j'arrive de ton côté ?

  • Je le sais, ce n'était pas de simples rêves. Tout tes rêves je les ai vécu avec toi.

  • Quoi ? Tu veux dire que ... Oh! M'exclamais-je.

  • Léa ?

 

 

 

J'étais très gênée de savoir que Sam n'était pas qu'une simple fille que j'avais inventé dans mes rêves. Le plus embarrassant c'est qu'elle sait de quoi j'ai pû rêver. Je n'en revenais pas. Si un jour je revenais sûr terre je ne dirais plus jamais que les rêves ne sont qu'une partie de notre imagination. Sam était revenue sur terre et s'avançait vers moi. Je me retournais et changeais de sujet de conversation.

 

 

 
  • C'était comment ta vie avant ? Tu t'en souviens ?, demandais-je.

  • Je ne suis plus sûre de tout, il y a seulement les choses qui m'ont le plus marqué qui sont encore dans ma mémoire.

  • Et sinon ? Parles moi un peu de toi. Je ne te connais pas vraiment quand j'y pense.

  • Léa... fit-elle en prenant un ton exaspéré, pourquoi tu ne l'acceptes pas, tu sais il ni a rien de grave la dedans.

  • De quoi tu parles, fit-je en voulant nier encore une fois que j'avais des sentiments pour elle.

  • Je parle de tes sentiments pour moi. Tout en a toujours secrètement eût, je sais que tu as eût un faibles dès la seconde où je suis apparue dans tes rêves. Avec ce qu'on vit ici tu crois vraiment que c'était une coïncidence ? Et puis arrête de te cacher, me dis t-elle en me faisant lever la tête, tu sais tout comme moi ce qui ce passe entre toi et moi.

 

 

 

J'eus un large sourire qui se couvris de rougeur lorsqu'elle voulu s'approcher de moi. Elle me regarda et souri à son tour.

 

 

 
  • Arrête de faire ta timide, je sais de quoi tu es capable, me dit-elle pour me taquiner.

     

 

Voilà qui me faisais perdre le peu de moyen qui me restais et je la serrai contre moi pour pas qu'elle me vois rougir encore plus. J'étais gênée mais Sam ne l'était pas et je compris alors qu'avec elle je pouvais vraiment être moi. Je commençais tout juste à réaliser ce que Sam m'avait expliqué. Nous sommes des âmes soeur.

 

 

 
  • Où tu l'as vue pour la première fois, me demanda Sam.

     

 

Sam tenait sa parole, elle m'avait dit qu'on essaierait de trouver la petite fille qui nous avait tant aider et nous étions à sa recherche. Depuis notre rencontre avec Rexus nous n'avions pas eût me mésaventures et cela nous permettait d'en profiter pour réfléchir à tout ce qui c'était passé et surtout à ce qui pourrait arriver.

 

J'emmenais Sam devant la boutique où la bande de garçons avaient achetés leurs bonbons.

 

 

 
  • C'est la que je l'ai vue la première fois, lui dis-je.

  • Décris moi un peu ce qu'elle a fait comment elle était, sa posture même sa peut m'aider.

  • Elle est apparue sans que je vois d'où elle était sortie, elle ramassa sa poupée de chiffon, si toute fois c'était la sienne, et elle la frotta contre sa robe avant de lever la tête et de me regarder quelques temps, lui dis-je même si je n'était pas convaincue que cela l'aiderai.

  • Et comment elle est repartie ?

  • Je ne me souviens plus, je ne l'ai pas vue.

  • Ok, prochain lieu où tu l'as vu.

 

 

 

Je l'emmenais sur la colline où elle m'avait surprise lors de notre seconde rencontre. Je continuais à lui donner des détails et on avait engagé une réelle course poursuite. Lorsque nous avions fini, une seule chose revenait sans cesse, elle me regardait et elle avait les bras le long du corps avant que je la perde de vue. Je ne comprenais pas pourquoi Sam voulait savoir tout cela, pour moi il n'y avait aucun rapport mais je n'allais pas tarder à découvrir se qui se cachait derrière toutes ces questions.

 

 

 
  • Bon, t'es sûre qu'à aucun moment elle avait le bras tendu vers quelque chose ?

  • Oui, dis-je d'un ton sur.

  • Elle avait pas les bras dans le dos et elle avait toujours cette poupée ?

  • C'est ce que je t'ai dis, répondis-je encore.

 

 

 

Sam était très concentrée et je m'étonnais qu'elle puisse prendre un ton aussi sérieux.

 

 

 
  • Si elle t'indiquait quelque chose sa aurait voulu dire qu'elle était déjà morte et qu'elle avait encore quelque chose à accomplir pour partir en paix, commença t-elle. Bon, elle avait pas les bras dans le dos donc elle n'est pas l'une des âmes perdue qui voudrait te jouer un tour ou quelque chose comme sa. Elle avait l'air complètement réelle si j'ai compris.

  • Oui.

  • Hmm ... Je ne sais pas trop quoi penser, elle doit être encore en vie d'après moi et elle fait comme toi, elle agit dans ces rêves pour nous aider mais elle doit avoir autre chose, elle doit te voir même lorsqu'elle est réveillé, elle à un lien avec ce monde. Je ne sais pas comment ni pourquoi mais j'en suis sûre. Peut-être que sa poupée nous révélera quelques un de ses secrets.

  • T'as l'air inquiète.

  • Ce qui m'inquiète c'est pourquoi toi. Sa na rien d'inhabituel pour le reste. Il y a des humains qui ont des dons sans même le savoir. Certains les développent pendant l'enfance comme cette petite fille et disparaissent en grandissant, d'autres les gardes plus longtemps, le temps d'accomplir ce qu'ils doivent faire ici.

  • Où t'as appris tout ça. Tu me fait peur tu sais, disais-je en prenant un air moqueur alors que j'étais sérieuse...

  • Je suis la depuis plus longtemps que toi, voilà tout.

  • Sa fait combien de temps ? T'as vécu en quelle époque ?

  • Je ne sais plus depuis combien de temps je suis ici, mais certainement trop longtemps. Je devais t'attendre je le sentais en moi.

  • Sam, quelle époque ? redemandais-je en soutenant son regard.

  • Je suis ici depuis plus de 20 ans.

  • T'as su que c'était moi avant que je naisse, lui dis-je en rigolant.

  • Ben …

  • Allez viens ma vieille, on va continuer notre enquête, tu dois avoir beaucoup de choses à me raconter.

 

 

 

Je ressentais un mélange de peur et de tristesse de savoir que Sam était ici depuis si longtemps. Je me demandais tout ce qu'elle avait pût vivre et apprendre ici. J'aimerai tellement en savoir plus sur elle mais c'est une fille assez mystérieuse à mes yeux. Elle avait dû rencontrer beaucoup de monde et je voyais bien qu'elle connaissait pas mal de choses ici. je tentais de lancer une conversation pour en savoir un peu plus sur elle mais j'avais peur qu'elle le prenne mal.

 

 

 
  • T'as du voir pas mal de choses depuis le temps que t'es ici, commençais-je.

  • On peut dire sa, mais il y en a qui sont ici depuis bien plus longtemps que moi tu sais.

  • Y a une moyenne ? dis-je en plaisantant

  • Je crois pas non, chacun a quelque chose à faire. Une fois que c'est fait on accède à la vrai vie.

  • Comment je saurais ce que je dois faire.

  • Quand tu l'aura fait tu le saura, il ne faut pas écouter les guides et tout ceux là, il n'y a aucun manuel qui te dira ce que tu dois faire, répondis t-elle.

  • Hmm ... Toutes les âmes qui sont ici sont des gens qui se sont suicidés ? demandais-je maladroitement.

  • En partie oui, mais tu peut aussi rencontrer des gens qui ne veulent pas partir tout de suite et qui restent ici ne sachant pas ce qu'ils pourraient avoir.

  • Et toi ? Je veux dire ... comment t'es arrivée là ?

  • Et toi Léa ?

  • Je pensais que tu le savais, lui dis-je.

  • Non pas vraiment, je ne sais pas tout sur toi tu sais, et c'est souvent une partie qui reste cachée. Personne ne peut le savoir, je crois bien que c'est le seul secret que l'on peut garder pour soi, m'affirmai Sam.

  • Si je te le dis, tu me le diras pour toi ?

  • Essaie, me dit elle avec son sourire charmeur.

  • Et ben ... j'avais prévu tout cela à l'avance. Je suis partie avec mon sac à dos, j'ai vagabondée une partie de la nuit dehors et je me suis arrêtée sur ce pont. J'avais réglé un réveil, j'ai fumer une dernière cigarette, puis je me suis mise à marcher sur le rebord. Je vacillais de gauche à droite et quand le réveil sonna je me mis en place et je me jetais dans le vide.

  • Pourquoi t'as mis un réveil ? T'as eût peur d'oublier ? me lança t-elle.

  • J'ai voulu partir à l'heure de ma naissance, voilà tout, et toi dis moi ?

  • Tu t'es jamais demandé pourquoi j'étais obligée de rester dans cette petite gare ?

 

 

 

J'étais sans voix.

 

 

 
  • Pourquoi comme sa tu dois te demander …

  • Non, je crois qu'il n'y a pas de questions à ce poser.

 

 

 

On était toujours repliées dans notre refuge et la conversation s'arrêta là. On essayait à présent de réfléchir aux détails qui pourrait nous faire avancer par rapport à cette petite fille. On avait continué nos recherches mais on avait abouti à rien. Sam disait qu'on avait besoin de la retrouver et surtout de comprendre quel était le rôle de cette poupée de chiffon.

 

 

 
  • Tu sais ce que je me demande, me dit Sam subitement.

  • Quoi ?

  • Si cette fille peut te voir tu dois avoir un lien avec elle, elle doit être minime sinon t'aurai dû la percevoir sur la colline mais je pense que si on s'y mettait à deux on pourrait peut-être trouver une piste.

  • Qu'est-ce que je dois faire ? lui demandais-je.

  • Tu dois faire comme lorsque ta cherché ta mère.

  • Oui mais c'est toi qui m'avait aidé ce jour la.

  • Je t'ai pas aidé à trouver ta mère, je t'ai juste donné un peu de force pour y arriver.

  • On peut toujours essayer. Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre de toute manière ...

 

 

 

 

 

Le vent soufflait fort sur le lac où Sam m'avait emmené aujourd'hui. On était seule et je ne savais même pas où on était. Je ne m'étais jamais retrouvée ici auparavant. On avait cherché un endroit calme assez éloigné de mon village. Pour la première fois j'ai sû que je pouvais aller où je voulais. Sam pris ma main et me dit de commencer à me concentrer, elle allait essayer de m'aider à trouver en moi l'étincelle qui nous amènerais à celle que nous cherchions.

 

Sam m'avait dit que se serait dur et on était la depuis des heures déjà lorsque enfin je perçus quelque chose. Elle me sera dans ces bras et nous étions parties. Je gardais les yeux fermés et Sam mais disait de les ouvrir. Je n'avais pas la temps de voir quoi que soit, tout filait tellement vite ... Nous arrivâmes dans un entrepôt, on regardait tout autour de nous mais c'était complètement vide. Il y avait de vieille régales et de grands éclairages qui étaient mal fixés. Sam s'approchait du sol et me disait que c'était de la poussière noire.

 

 

 
  • Tout à brûlé ici, me dit-elle.

  • Pourquoi on est là, demandais-je, il n'y a rien.

  • Elle doit avoir quelque chose à voir avec ce qu'on viens de trouver;

 

 

 

On regardait autour de nous et je senti subitement qu'elle était là.

 

 

 
  • La haut, disais-je en tendant le bras.

  • Quoi la haut ?

  • Elle est là.

  • Je ne vois rien, me dit Sam.

  • Emmène-moi.

 

 

 

Plus on s'approchait et plus j'étais sûre de moi. Les parois étaient carbonisées mais je suis sûre qu'il y avait quelque chose derrière. Je disais à Sam qu'il fallait passer de l'autre côté et nous arrivions dans une pièce noire. J'avais l'impression de connaître les lieux et je mis la main sur un interrupteur qui par surprise alluma une petite ampoule.

 

 

 
  • Qu'est-ce que c'est que sa, dit Sam avec horreur.

     

 

Dans cette pièce il y avait un petit lit avec une seule couverture dans un piteux état, des dessins jonchaient le sol. Il étaient tous très surprenant, sur l'un d'eux il y avait moi et Sam dans l'antre d'Azazel. Sam regardait tout autour d'elle et me dis :

 

 

 
  • J'ai jamais vu quelque chose de pareil depuis que je suis ici …

  • Sa va te paraître étrange mais j'ai l'impression d'être déjà venue ici.

 

 

 

Aucun jouet par terre, à par quelques crayon de couleur éparpillés sur un sol plus que crasseu. On continuai de regarder les dessins de la petite fille et chacun d'eux représentait les moment où je l'avais vu. Sur un autre elle me tenais la main, plus je fouillais les bout de papier et plus je semblais être proche de cette petite fille. On s'approcha jusqu'à une petite fenêtre et on regardait au dehors. Un craquement nous fit nous retourner.

 

 

 
  • Mais c'est quoi tout sa ! s'écria Sam.

     

 

La poupée de chiffon était pendue devant la porte, j'étais aussi surprise qu'elle mais peut-être moins étonnée. Je m'en approchais doucement j'étais attirée par elle.

 

 

 
  • Ne la touche pas ! me dit elle.

  • Quoi ? dis-je en me retournant.

  • Reviens près de moi, vaut mieux qu'on traîne pas trop ici.

 

 

 

Je l'écoutais et soudain la poupée se trouva pendue devant moi. Je commençais à être effrayée et Sam tenta de m'attraper mais sans que je contrôle quoi que soit j'avais posé la main sur cette poupée.

 

 

 

Sam s'était interposée entre Azazel et moi pour que je ne sois pas emprisonnée. Il l'avait enfermé en replaçant Rexus dans la statue, notre plan n'a pas fonctionné car on avait pas eût le temps de se rendre compte qu'Azazel avait fait d'autres alliances. Il me disait qu'à ses côté j'allais devenir très puissante. J'étais maintenant dévoué à Azazel et il faisais de moi son bras droit. Je m'étais battue pour libérer Sam mais il me fit immobiliser par tout ses disciples et même dans la fureur la plus noire je n'avais pas réussi à sauver Sam.

 

Les larmes coulaient sur mes joues, j'étais abatue par ce que je venais de voir. Je retombais à genou sur le sol.

 

 

 
  • Léa ! Parle moi, qu'est-ce qui c'est passé ?

 

J'étais bien trop triste pour dire quoi que ce soit et surtout ce que je vanais de voir. Comment dire à Sam qu'on allait échouer et qu'on serait séparées. C'est vraiment injuste après tout ce qu'elle a vécu. Sa ne peut pas se finir comme ça.

 

Sam me donnait la main et sa me redonnais un peu de force.

 

 

 
  • Elle était juste là, dis-je à Sam.

  • Quoi ? Tu l'as vu ?

  • Il y a des yeux qui me fixent, on a pas regardé sous le lit.

 

 

 

Je venais de me rendre compte que la petite fille était dans cette pièce et qu'elle me regardait. Ses yeux se distinguaient à peine de l'obscurité. En temps normal j'aurai crier, je me serai enfuie de peur mais pas cette fois. Peut-être parce que j'étais proche d'elle d'une certaines manière ou alors parce que j'étais bien trop abattue pour réagir.

 

Sam m'emmena à l'extérieur. Je la regardais et je ne pouvais pas m'empêcher d'être triste. C'était de plus en plus fort et je n'arrivais pas à le cacher.

 

 

 
  • T'as vraiment dû voir quelque chose d'horrible pour dégager toute cette peine.

  • Pardon, éloigne toi de moi, je veux pas te faire de mal.

  • T'inquiète pas, mais dit moi ce qui c'est passé s'il te plaît, j'ai besoin de savoir.

  • Elle a vu ce qui allait ce passer, elle t'as vue te faire emprisonner avec Rexus à sa place, elle a vue qu'Azazel ferait d'elle son bras droit, elle a vue naître le royaume qu'il a temps espéré construire avec toi, dit la petite fille.

 

 

 

C'était dur à voir mais encore plus à entendre.

 

 

 
  • Pourquoi tu lui as fait ça ! s'écria Sam.

  • Parce que c'est la seule qui pourra changer les choses.

  • Mais tu es qui ? Et comment peut-on savoir si ce que tu dis est vrai ?

  • Je ne suis plus personne mais je vous dit la vérité. Sa fait longtemps que j'essaie de la prévenir, je veille sur elle en contrôlant les mouvement d'Azazel, Léa est une partie de moi même si sa te paraît dur à croire.

  • Bon ok, maintenant tu va me dire exactement qui tu es, un enfant de ton âge ne parlerai jamais comme tu le fait.

  • Je suis sa soeur. Elle ne ma jamais connue, notre mère m'a eût avant qu'elle vienne au monde et moi je n'étais déjà plus là. Je suis revenue pour la protéger.

  • Léa ? m'appela Sam

 

 

 

Je m'approchais d'elles.

 

 

 
  • C'est vraiment ta grande soeur ? demanda t-elle.

  • Je ne suis pas sûre.

  • Prends sa main et dit moi ce que tu ressens.

 

 

 

J'obéissais à Sam comme une enfant timide obéis à ses parents.

 

 

 
  • C'est ma soeur, dis-je, il n'y a pas de doute.

  • Pourquoi tu fais ça, demanda Sam plus gentiment.

  • Vous aurez besoin de moi, je serais la clé qui ouvrira vos portes, dis t-elle avant de partir.

 

 

 

Bouleversée d'apprendre que j'avais eût une soeur et en colère que ma mère me l'ai cachée j'aurai aimer aller lui en parler mais Sam me ramena à la raison et nous rentrions chez nous, la où personne ne pouvais nous atteindre.

 

 

 
  • Léa, me dit Sam, t'as l'air perdue dans tes pensées, tu veux me parler ?

  • Je ne saurais pas quoi te raconter.

  • Je sais pas parle moi un peu de ta vie d'avant.

  • J'aime pas en parler, y a que de mauvaises histoires.

  • C'est pas possible. Tu doit forcément avoir de bons souvenirs, raconte moi.

  • Et bien ... tout allait bien jusqu'à la naissance de mon frère. Après sa mort tout à commencer à se dégrader, mes parents on fini par divorcer et je n'ai plus eût de ses nouvelles. Ma mère a refait sa vie et on se voyait plus beaucoup à cause de son travail. J'ai commencé à traîner dehors avec des amis. J'ai fait quelques bêtises et me voilà.

  • Hmm.. tout le monde fait des idioties tu sais. Mais ta pas envie de me parler des autres choses ?

  • Comment sa des autres choses ?

  • T'es bien tourmentée la nuit, n'oubli pas que j'ai déjà été dans tes rêves et que …

  • Je préfère pas en parler, et si t'était déjà dans mes rêves tu devrais savoir ce qui c'est passé dans ma vie.

  • Les rêves ne sont pas la réalité, ils sont alimentés par des peur, des fantasmes et plein de choses encore.

  • Je préfère qu'on règle nos problème d'abords, on aura tout le temps pour en parler une prochaine fois.

 

 

 

A cet instant je me disais " Léa t'es trop bête ! La seule personne à qui tu aimerai raconter tes problèmes est là et toi tout ce que tu trouve à dire c'est : une autre fois". J'avais envie de parler avec Sam mais j'avais d'autres choses à régler et je proposais qu'on commence à réfléchir. A cet instant un vrombissement nous surpris et on aperçut au loin les traits de Rexus.

 

 

 
  • Ne restez pas là vous allez nous créer des problèmes, si on découvre cet endroit …

  • Calme toi petite, dit-il à Sam qui était entrain de défendre son territoire.

  • Mais je suis tout à fait calme ! rétorqua t-elle.

  • Allons personne ne sais que je suis ici et je ne savais pas que vous y étiez.

  • Que faites vous là, demandais-je.

  • Ah! Enfin une bonne question.

  • Je vous ai cherché partout, une petite fille est venue me parler ce matin. Elle a dit que vous aviez des problèmes alors j'ai cherché partout pour vous retrouver et maintenant je suis épuisé. Il y a de la place pour un bonhomme comme moi la dedans ? demandait-il en regardant dans notre petite caverne.

 

 

 

Il s'installait tranquillement tandis que moi et Sam discutions en privé.

 

 

 
  • Il ne faut pas qu'il reste ici, me dit Sam.

  • Réfléchis, c'est le moment où jamais de le mettre dans la confidence. On pourrait mettre quelque chose en place avec lui. Se serait un avantage énorme.

  • T'as pas tord, mais …

  • Y a pas de mais qui tienne. Faut sauter sur l'occasion.

 

 

 

Je prenais les choses en main pour une fois.

 

 

 
  • Attends, me dit-elle.

  • Oui.

  • T'as sûrement raison mais c'est peut-être risqué de provoquer les choses.

  • Tu sais aussi bien que moi ce qui risque d'arriver et j'ai pas l'intention que sa ce passe comme je l'ai vu. Viens.

 

 

 

On rejoignait le géant qui se reposait et Sam semblait distraite.

 

 

 
  • Excusez-moi, commençais-je. On peut parler un instant ? J'aurai quelques questions a vous poser.

     

 

Il s'étirait et ses bras disparaissait à l'extérieur, je souriais bêtement, je crois que je l'avais dérangé mais il était important que l'on bavasse sur certaines choses.

 

 

 
  • Est-ce que vous savez si Azazel a libéré d'autre de ses "amis" ?

  • Pourquoi cette question jeune fille ? Je n'en sais rien.

  • Elle a eût une vision et elle a vu qu'on allait tous être piégés d'une certaines manière, lança Sam.

  • Et vous croyez que je vais pouvoir faire quelque chose ?

  • Pourquoi vous êtes si fataliste. On est ici et on a tous certains dons alors pourquoi on ne pourrai rien faire ? Je vous comprends pas, vous voulez vraiment être emprisonnées ? Moi j'ai pas l'intention d'attendre les bras croisés.

 

 

 

On continua à discuter un bon moment avant que le géant disparaisse pour aller se renseigner. On avait mis au point un plan et bientôt on allait savoir ce qui allait vraiment ce passer. Quand je me sentais menacée j'avais tendance à foncer et c'était exactement ce dont j'avais besoin. J'aurai aimé profiter du temps qui me restait à passer avec Sam mais je n'avais pas envie d'attendre et de redouter chaque seconde que tout se finisse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
  • Tu devrais pas essayer de changer les choses tu sais, me dit Sam.

  • Qui le fera si c'est pas moi ? Personne n'a l'air d'être partant alors moi je le ferais.

  • J'espère que t'as raison tu sais.

  • J'ai raison, lui dis-je en soutenant son regard.

 

 

 

Rexus revenait comme convenu.

 

 

 
  • Écoutez les filles, il semblerait que plusieurs statues on disparut ces temps-ci mais je ne crois pas qu'il les ai toutes libérés. Azazel à besoin de beaucoup d'énergie pour réussir à briser les statues. Je pense qu'il est temps d'agir.

  • Bon, dit- Sam. On va attendre ici, lorsque vous aurez dit à Azazel que vous acceptez de prendre sa place vous me libérez aussi tôt et on viendra vous rejoindre.

  • Qu'est-ce qu'on fait après ? Demandais-je.

  • Toi et moi on va là-bas, Léa tu feras diversion pendant ce temps moi et Rexus on essaiera de bannir Azazel avant qu'il l'enferme. Tout le monde est d'accords ? demanda Sam.

 

 

 

Rexus et moi approuvèrent l'idée de Sam. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que l'on soit tous réunis dans le royaume souterrain d'Azazel. Je me retrouvais peut-être pour la dernière fois seule avec Sam et je repensais à tout ces moments qu'on a partagés. Je restais très concentrée en attendant que Sam perçoive l'appel de Rexus et je m'approcha d'elle.

 

 

 
  • Tu te sens capable d'aller seule jusqu'à Azazel ? demandais t-elle.

  • Oui, répondis-je sûre de moi.

  • On ira ensemble et arrivées là-bas t'aura plus qu'à apparaître devant lui.

  • D'accords.

  • Je crois que c'est l'heure de vérité, me dit-elle. Rexus vient de me libérer il faut faire vite.

  • Sam. On fait sa pour nous, lui murmurais-je à mon tour pour la rassurer.

 

 

 

J'étais très sûre de moi, je ne pouvais pas lui expliquer mais je sentais en moi que c'était maintenant qu'il fallait que je fasse quelque chose. Elle était toujours sceptique mais elle me faisait confiance et m'aidait à croire en moi en prenant les devants. Elle m'emmena avec elle et lorsque nos chemins se séparèrent j'apparue devant Azazel tandis que Sam était derrière lui proche de Rexus.

 

 

 
  • Que viens tu faire là ? me dit-il.

  • Devine ! lui lançais-je.

 

 

 

J'observais Azazel et il s'approchait de moi, je m'amusais à disparaître et apparaître comme Sam me lavait appris. Azazel perdait patience. Lorsque j'apparus encore une fois il perçut dans mes yeux que Sam et Rexus se tenaient derrière lui. Il se retourna aussitôt vers eux et tentait de faire quelque chose pour les séparer. Il avait dû comprendre ce qu'on avait prévu de faire de lui. A ce moment là, avant qu'il ne puisse faire quoi que se soit je prenais l'initiative d'entrer dans son âme pour essayer de le retenir. Sam m'avait dit qu'on pouvait contrôler l'âme de quelqu'un d'autre et je décidais d'essayer pour leurs faire gagner du temps. En fait c'est la seule idée qui m'avait traversée l'esprit à ce moment là.

 

Azazel était plus puissant que moi mais il n'avait pas ma volonté et ma détermination. Mon passage dans son âme ne fût que d'une courte durée et l'instant d'après je fût projeté devant Sam. On était maintenant tout les trois réunis face à lui.

 

 

 

Azazel s'attaqua à moi en premier, j'étais vulnérable, j'avais perdu beaucoup de force. Tout recommençait à défiler dans ma tête, la vision que j'avais eût en touchant la poupée de chiffon était exactement comme ce que je voyais devant moi. Le géant affaibli à cause de l'échange, Sam en colère à côté de lui et Azazel tourné vers moi. Il tendait son bras vers moi et je savais qu'il allait essayer de m'enfermer dans une des statues qu'il avait fait emmenés ici. Sans que je puisse changer le cours des choses Sam se jeta devant moi. C'était elle qui allait être enfermée à ma place.

 

 

 

Le temps semblait durer une éternité. Je ne voulais pas que cela se passe comme je l'avais vu et je cherchais ce que j'avais manqué persuadée que je m'étais trompée.

 

C'est seulement lorsque je me rendis compte que la poupée de chiffon était pausée sur le sol que j'aperçus ma soeur cachée derrière Azazel. Je comprenais que le temps filait réellement au ralentis et je ne savais pas se que je pouvais faire.

 

 

 
  • Tu sais ce que tu dois faire Léa, me dit-elle.

     

 

J'avais bien une idée en tête mais je ne pouvais pas me résigner à agir. Je ne voulais pas mettre ma soeur en danger mais elle reprit :

 

 

 
  • Dépêche toi je ne pourrais pas résister longtemps. Tourne le vers moi.

  • Mais je ne peux pas faire ça, dis-je.

  • Fait le ! m'ordonna t-elle.

 

 

 

Je m'avançais vers Azazel et orienta son bras vers l'âme de ma soeur, cette petite fille innocente que j'avais croisé sans savoir que c'était elle. Le temps fila ensuite comme un éclair, Azazel n'eût pas le temps de se rendre compte de ce qui avait changé et bannissait ma soeur avant de se tourner vers Rexus. J'étais en larmes mais l'adrénaline était si forte que je ne pouvais pas m'arrêter.

 

Ce fût au tour du géant de disparaître dans une statue de pierre et Sam disparût elle aussi comme on l'avait prévu. J'étais seule face à lui et je savais que maintenant plus rien ne nous arrêterais on avait changé le cours des choses. Je le regardais avec un délicieux sourir et je lui disait :

 

 

 
  • Échec et mat.

     

 

Son visage pris un air stupéfait et il me répondit :

 

 

 
  • Il n'y a plus personne pour t'aider à présent, au revoir Linda, au revoir Rexus, au revoir Sam ! criai t-il.

     

 

Je le regardais droit dans les yeux, et il reprit :

 

 

 
  • Tu crois vraiment que tu va m'arrêter maintenant ? me dit-il avec un rire moqueur.

  • Elle seule non mais nous deux oui ! rétorqua Sam qui m'avait rejointe.

  • Comment ?! eût-il juste le temps de prononcer.

 

 

 

Ensemble nous étions forte mais depuis que Sam n'était plus sous l'emprise de ce démon on avait découvert des choses nouvelles et on les employa à cet instant. Main dans la main nous nous élevâmes dans la grotte entourée d'un halo de chaleur et nous bannissions Azazel à tout jamais dans une des statue qui se trouvait encore ici. Celle-ci à notre grande surprise ne fût pas d'un blanc immaculé mais d'un noir glaçant comme l'était Azazel.

 

Tout était rentré dans l'ordre et il nous restait plus que quelques choses à faire.

 

 

 
  • C'est ça que tu devais faire pas vrai ? me questionna Sam.

  • J'étais sûre que je pouvais changer les choses, lui dis-je.

 

 

 

Je la serrais fort contre moi, j'étais si heureuse de ne pas l'avoir perdue.

 

 

 
  • Tu te sens prête pour libérer Rexus ?

  • Plus que jamais ! lui lançais-je.

 

 

 

Encore une fois nous nous étions alliées pour faire quelque chose de bien et c'était très gratifiant de pouvoir ressentir cela. Rexus fût libéré sans perte de temps et nous nous disions à bientôt. Il était maintenant devenus un guide d'un nouveau genre et nous savions que ses intentions seraient bonnes.

 

Nous nous tournions ensuite vers la statue où ma soeur avait été emprisonnée. Je connaissais enfin son prénom, Linda. C'était très important pour moi savoir qui elle était et de voir qu'elle acceptait enfin un repos éternel. Elle n'aurait plus à se battre ici et je me sentais apaisée.

 

 

 
  • Encore deux choses à faire, me dit Sam.

  • Deux ? demandais-je.

 

 

 

Elle m'emmena, et je me laissais guider, j'étais exténuée par tout ce qui venait de ce passer et je me demandais ce qui pouvais encore passer par la tête de Sam.

 

 

 

Une longue allée s'ouvrait devant nous et les gens que nous rencontrions s'écartait sur notre passage. Je n'avais pas encore compris où je me trouvais mais Sam semblait savoir ce qu'elle faisais. Elle continua à se diriger à travers les allées jusqu'à ce que nous arrivions devant une dame au dos tourné.

 

 

 
  • C'était petit d'avoir voulu se débarrasser de nous de cette manière. Vous avez cru que cela passerait inaperçu ? Il va falloir faire mieux que ça pour garder votre précieux poste. Allez foutre votre bordel ailleurs. Et sachez madame que j'ai pas l'intention d'en rester là, peut importe votre statu, je m'en fiche. Pour moi vous n'êtes plus rien depuis longtemps.

     

 

Sam venait de se défouler sur la patriarche Kelly que j'avais rencontré il y a déjà très longtemps. Je compris à ce moment que tout ceux qu'on m'avait dit n'était que mensonge. Tout était régis selon les règles des anciens car personne ne s'était opposé à eux.

 

Sam sortais du bureau et je me rendais compte que les règlements de compte ne faisais que de commencer. De nouveau dans l'allée on marchait pour aller je ne sais où quand on croisa Lucas dans un coin. Il était dos au mur et Sam allait le chercher.

 

 

 
  • Et toi ! T'es vraiment minable. Regarde toi ! Je sais pas ce que tu fait ici, tu crois vraiment que t'es quelqu'un ?

  • On avait pas le droit de laisser renaître Samael, la coupa Lucas.

  • Ah oui ? Et pourquoi ? Parce que vous avez tous peur de perdre votre influence. T'as préféré nous laisser tomber pour couvrir tes seuls intérêts. Ce que tu n'as jamais compris c'est que vous n'êtes que des pions pour eux.

  • J'avais pas le choix Sam.

  • Si Léa et moi on est là c'est la preuve qu'on a toujours le choix ! lui dit-elle avant de partir.

 

 

 

Sam avait remis le royaume des anciens en place et on allait rejoindre le notre. Rexus nous attendait. A nous trois on allait créer un royaume où pourrons se recueillir les âmes qui veulent être libre en attendant de trouver leurs voies ou leurs âmes soeur comme cela avait toujours été. On avait envie de créer ensemble un royaume où on s'entre aiderait chacun les uns les autres. Notre pacte venait d'être scellé, guider chaque nouvelle âme et écarter le mal qui s'acharnerais sur nous.

 

 

 

Ma soeur avait était la clé de notre naissance et nous ont allait être celles qui redonneraient un ordre normal aux choses. Les anciens n'auront plus leur monopole et les âmes auront un vrai choix possible. Plus de clans, plus de guerre, plus d'obligation jusqu'à ce que nous serions obligées d'agir pour le bien de tous. Sam et moi étions prête à nous découvrir, on avait gagné le droit de passer une partie de l'éternité ensemble avec un pouvoir qui nous permettrais de faire de grande choses.

 

Je compris ensuite grâce aux explication de Rexus que Samael avait été une âme très puissante qui avait menacé de faire disparaître l'autorité des anciens sur les âmes arrivantes il y a de cela très longtemps. Accusé à tort d'avoir détourné les âmes pour faire le mal son âme fût séparée en deux parties par les anciens et depuis ce temps ils régnaient ici. Chacune de nous avait une partie de lui dans son âme en plus de la notre. On avenir prometteur s'offrait à nous. Un nouveau mythe allait naître. Nous étions deux corps pour une seule âme, voilà pourquoi nos dons étaient démultipliés lorsque nous étions est ensemble.

 

 

 

Sam m'avait emmenée devant un grand lac. La vue était exceptionnelle. Le soleil se couchait et elle pris ma main. Je me sentais enfin libre et quelque chose de nouveau allait se construire.

 

 

 
  • J'ai encore une petite chose à faire, me dit-elle.

 

 

 

Sam se mis face à moi, elle me regarda fixement un instant et pour la première fois je la voyais en chaire et en os. Quelque chose de magique était entrain de se passer j'en était sûre. Elle prit ma main et caressa mon visage. Nos cheveux flottaient dans le vent et je pouvais sentir mon coeur battre.

 

 

 
  • Je t'aime Léa, m'avoua t-elle, voilà la dernière chose que je devais faire.

     

 

Ces mots que j'avais tant attendus venaient de raisonner dans ma tête et dans mon coeur. J'étais la plus heureuse et je lui dis à mon tour ce que je ressentais pour elle. Sam s'approcha de moi et m'embrassa. Pour la première fois je ressentais la douceur de ses baisés. Nos coeur battaient sur le même rythme. A cet instant j'ai sût que ce n'était pas la fin mais bel et bien le début d'une grande histoire. C'était l'heure de commencer une nouvelle vie.




15/05/2011
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