Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles.

Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles.

Une nuit à l'hôtel

Il était tard dans la nuit lorsque en compagnie mon cher mari et notre fils nous sommes entrés dans l'hôtel. Une pluie verglaçante nous a fait sortir de la route, nous étions trempé jusqu'à l'os. Tim qui était âgé de 7 ans à une mauvaise défense immunitaire, aussi nous avons pris la première chambre disponible. Le gardien de nuit nous a conseillé quelque chose d'étrange dont je me souviens encore les mots « ne les écoutez pas ». Sur l'instant je n'ai pas compris pourquoi il à dit sa à John, mon mari mais j'aurai sans doute dû y penser plus. La chambre était raisonnable, un lit double recouvert d'un dessus de lit rosâtre, occupait la majeur partie de la pièce. Dans un autre coin un bureau où Tim s'est installé après avoir pris une douche chaude. Nous l'avions emmitouflé dans une grosse serviette le temps de faire sécher ses vêtements.

 

  • Maman, papa! Regardez y a des dessins sous le bureau, avait-il dit comme s'il venait de découvrir un trésor.

 

Puis nous sommes allés nous changer nous aussi. John s'occupait de Tim pendant que je suspendais nos habits sur les radiateurs lorsqu'on frappa à la porte.

 

  • Oui? À répondu mon mari avec une grosse voix.

 

Mais aucune réponse ne se fit entendre, il ouvrit la porte sur l'allée sombre et la referma aussitôt.

 

  • Certainement une blague, avait-il répondu.

 

Une chose était étrange maintenant que j'y pense, il devait être au alentours de minuit lorsque nous sommes partis de chez l'oncle Noah et une fois dans cet hôtel, aucun de nous laissait paraître de signe de fatigue. Peut-être l'adrénaline à cause de la sortie de route. Quoi qu'il en soit, quelques minutes plus tard on frappe à nouveau à la porte. Et puis plus tard encore une fois sans résultat. Il était alors 2h10 sur l'horloge et Tim un peu effrayé ne trouvait pas le sommeil. Lorsque John à ouvert la porte pour la troisième fois nous avons entendus des rires résonner dans le bâtiment désert. C'est alors que nous « les » avons entendus. Des hommes et des femmes débarquer en grands nombre. Nous n'avons pas vu d'où mais déjà ils étaient dans la chambre. Ils ne sont pas passés par la porte, lorsqu'ils se sont approchés de nous en riant et en chahutant nous nous sommes regroupé sur le pas de porte. J'ai appuyé sur l'interrupteur et une faible lumière s'est allumé au fond de l'allée. Nos regards se sont croisés, l'horloge toujours fixée sur 2h10 et plus un bruit dans la pièce. Soudain leur comportement à changé il en avaient après nous et se sont rués sur notre fils. Nous l'avons agrippé avant de fuir vers cette lumière sans savoir où nous allions. Le couloir était interminablement long, les portes que nous dépassions tremblaient, les rires et les cris résonnaient, nous étions effrayés et en panique lorsqu'une porte ouverte sur une pièce peu meublé et vétuste est apparue. Nous nous y sommes glissés refermant derrière nous la dite porte. La petite chaîne de sécurité n'allait pas résister longtemps. John et moi servions de rempare tandis que notre fils comme s'il n'entendait plus rien s'était assis devant un coffre à jouet.

 

  • Regarde Suzanne, attrape cette boîte.

 

Une petite boîte noire posée devant un poste radio. Je ne comprenais pas à quoi elle pourrait lui servir mais il s'en munit et la fixe sur la porte. Lorsqu'il s'en éloigne la porte paraît aussi dur qu'un mur en béton. Et fait étrange, personne n'entra par d'autre moyen que ce soit. À l'extérieur ont tapait sur la porte, provoquant un brouhaha insupportable. Mais au bout de quelques minutes le calme revint et nous nous éloignons de celle-ci.

 

  • Merde! Qu'est-ce que c'était!

  • Je n'en ai aucune idée, répondais-je à mon mari en détresse.

 

Il fait rapidement le tour de la pièce pour s'assurer qu'il n'y a aucun danger et décide de barricader la fenêtre. Au mur il y avait déjà pas mal de trous, comme si quelqu'un avant nous avait déjà voulu y poser des planches. Un marteau est posé sur le sol, du sang recouvre la tête mais pas la manche. John ne semble pas surpris et sans perdre de temps il entreprend de clouer toute le planches qu'il trouve posés dans un coin de la pièce. Je rejoins notre fils qui s'est installé sur le matelas, il est habillé d'une salopette en velours vert et d'un t-shirt blanc sale. Il tient entre les mains un jouet en bois et semble se divertir avec. Lorsque je lui ai demandé où il a trouvé cela, il me répond : « Dans la malle maman ». Alors je m'en approche et trouve une photo d'un père et son fils à une représentation de cirque. La photographie date du début du XXème siècle. Je regarde autour de moi, les murs sont délabrés, la tapisserie décollés et vieillis par les années pend au mur en laissant apparaître les planches en bois de la structure. Une lampe à huile est posé sur la table de chevet, mon mari vient la prendre pour éclairer son travail. Puis j'entends à nouveaux ces voix terrifiantes murmurer des paroles. Je ne les saisis pas mais quelque chose au fond de mon âme les perçoit. Comme si elle venaient d'ouvrir une porte. Elles me glacent le sang. Je prend mon fils dans mes bras et pose sa tête sur mon épaule, son corps est froid. A peine m'en suis-je aperçut qu'il s'éloigne de moi, son visage se défigure, l'os de ses joues grossi, et grossi encore jusqu'à lui donner l'allure d'un clown. Il approche ses mains à sa bouche, non pas surpris mais avec un regard me laissant découvrir l'épouvante de ses pensées, et dessine un sourire avec du sang. Ses dents ne sont plus humaines, elle sont pointue, et tranchantes comme des lames de rasoirs. Il me regarde et ri, et soudain j'ai compris, il était devenu l'un des leurs.

 

  • John, o mon dieu John!

 

Mon mari s'avance vers moi en panique mais à peine eut-il fait deux pas qu'une forme houleuse passe devant lui et le rend flou. Elle pénètre son corps sans que je ne puisse l'expliquer et son regard change. Il regarde tendrement son fils avec un sourire narquois au coin des lèvres. Sa nuque craque lorsqu'il tend sa tête de droite à gauche et son visage prend lui aussi une allure étrange.

 

  • Pas toi John, fut tout ce que je pu prononcer.

 

Je regarde la photo puis mes deux amours que je viens de perdre et laisse tomber le cadre sur le sol. L'homme debout en face de moi, marteau à la main jette un œil à l'horloge. 2H10.

 

 

 

 



25/01/2012
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